mardi 31 mai 2011

"DIS PAPA, POURQUOI TU VOTES PAS POUR LE PS?"

J’imagine aisément la réponse. Un réquisitoire dont la forme contemporaine pourrait ressembler à cela :

asqs.jpg"Le socialisme est un mensonge qui a depuis longtemps tourné le dos à ses racines marxistes et révolutionnaires. Ce ne sont plus pour lui que de lointains souvenirs. Le socialisme moderne procède d’une orientation sociale-libérale, c’est-à-dire d’un accommodement, pour ne pas dire d’une soumission, de cette sensibilité traditionnelle de gauche aux règles libérales.

Le PS est le représentant de commerce de la mondialisation : ouverture des frontières, libre-circulation des marchandises, des personnes etc. Son objectif n’est pas de révolutionner le régime, mais de le réformer en douceur par la politique fiscale, la redistribution, et la régulation du libéralisme. Réguler le système pour mieux en faciliter l’application ; non pas le contrarier. A ce titre, le parti socialiste ne saurait appliquer l’ascenseur social et ne pourrait libérer les miséreux de leur condition. Là n’est pas son intérêt, puisque soustraire par quelque inspiration providentielle les êtres à la misère hypothéquerait ses chances d’être réélu, en lui ôtant l’objet même de son engagement.

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En outre, ses moyens d’action se limitent à prodiguer aux plus pauvres la béquille et les expédients prompts à leur faire supporter leur condition. Ici, le but n’est pas de guérir, mais de fournir des soins palliatifs, d’accompagner l’autre dans sa douleur avec commisération, puis de l’inciter à se résigner par le découragement. Le socialiste moderne n’entretient pas les pulsions révolutionnaires, mais ne les rejette pas explicitement. Il ménage l’ambiguïté pour mériter encore son titre d’homme de gauche et surtout pour mieux faire passer le breuvage faussement édulcoré et réellement amer de la mondialisation. En vérité, sa conception est celle d’une antinomie profonde entre la défense des classes populaires et celle de l’humanité dans son ensemble ; comme le disait Simone de Beauvoir dans Pyrrhus :
'On ne peut en se transcendant vers le prolétariat se transcender du même coup vers toute l’humanité, car la seule manière de se transcender vers lui, c’est de se transcender avec lui contre le reste de l’humanité.'
Servir sa nation, ça n’est pas monter une catégorie contre une autre. C’est aimer et reconnaître chaque composante de la société, sans chercher à privilégier l’une ou l’autre. Le populaire ou l’humain, il faut choisir. Il y a bien longtemps que j’ai choisi."

Au parti socialiste, dans sa dénomination actuelle ou bien dans une autre, de faire mentir cet électeur.

GUÉANT, PALADIN DE LA NORMALISATION

"Se sentir bien en France". L’intention est bonne. Les moyens et leurs conséquences seraient plus discutables. Dans une tribune du Monde de mercredi, le ministre de l’Intérieur fait ainsi prévaloir l’assimilation à l’intégration des immigrés. "Assimilation" le mot périlleux. Banni même il fut un temps. Dans les années 80, certains enseignants poussaient des cris d’orfraie en l’entendant prononcer par d'impudents élèves. 2011. Une page s’est tournée. Guéant délaisse la morale humaniste pour le pragmatisme. "Il double le FN à droite, une fois de plus !" s’insurge la gauche. La droite répond que ce sont eux, socialistes en tête, les vrais populistes qui refusent de voir la réalité en face, déforment et instrumentalisent les propos, tentent de s’affirmer comme force d’opposition idéologique à défaut d’exister par des projets réalistes. Ping-pong interminable. Dépassons la critique électoraliste et examinons de plus près les propos de Claude Guéant afin de démêler la vérité et le fantasme.

"La France est un pays ouvert, mais elle n’a pas vocation à accueillir des étrangers pour en faire des chômeurs. A cet égard, je pense qu’il est urgent d’adapter notre politique en matière d’immigration du travail à la réalité économique et sociale de notre pays."
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Le sieur Guéant, maître de l’ellipse et du raccourci, tenterait-il de rapiécer l’habit républicain en y cousant une équation de couleur frontiste "plusieurs millions d’étrangers = autant de chômeurs" ? Des dizaines d’études et témoignages de chercheurs ont durant ces deux derniers mois rappelé que l’immigration du travail n’a pas un caractère artificiel mais nécessaire et adaptatif : le marché recourt à l’immigration légale pour ses propres besoins d’emplois saisonniers et qualifiés. De fait, la marge de manœuvre des politiques dans le domaine de l’immigration légale est faible. Donc non, la France n’accueille pas des étrangers pour en faire des chômeurs. En outre, elle n’a guère besoin de populations allogènes pour crouler sous les déséquilibres frictionnels et structurels du marché du travail. Et puis voyons Claude, n’oubliez pas que les immigrés ne peuvent pas, comme vous le prétendez, à la fois prendre le travail que des français pourraient occuper et en même temps faire exploser les chiffres du chômage. Un peu de cohérence s’il vous plaît, à moins que votre désir le plus fou soit bien de faire élire Marine en 2012…

Quelle forme prendrait donc "l’adaptation" dont parle le ministre ? La réponse, rimée, se résume en un mot, "assimilation" :

"La France doit offrir à ceux à qui elle ouvre les bras, les conditions d’une intégration voire d’une assimilation réussie […] Les immigrants doivent être fiers d’être accueillis sur le territoire français et se fondre dans un destin collectif […] Ils doivent épouser notre culture, adopter notre façon de vivre et nos valeurs cardinales."

Et la valse des raccourcis vertigineux de continuer. Pour combattre les difficultés économiques et sociales patentes des derniers arrivés, Claude Guéant croît pertinent d’invoquer les mânes de Jules Ferry et de répondre sur le terrain culturel. "Donnant-donnant. La France vous fait confiance. En contrepartie, vous lui devez allégeance culturelle." D’abord, nous ne sommes pas en dictature. La vocation républicaine de la France n’est pas de contraindre les sensibilités ni les modes de vie individuels. C’est heureux car à ce jeu-là, je serais en droit, au nom de mes ancêtres, d’exiger des amateurs de MacDo et d’anglicismes ridicules qui gangrènent notre nation de marcher au pas, et de s’affranchir de ce qui, selon moi, avilit notre héritage chéri. Le fait est que je dois composer avec eux, comme avec tout le monde. Alors bien sûr, on peut concevoir que la tolérance et la protection des libertés puissent chagriner les nostalgiques de l’Ancien Régime, cependant ce qu’on demande à chacun, immigré légal ou indigène, c’est de se soumettre à la loi et non à un rêve. Merci au ministre de l’Intérieur de nous rappeler expressément son incapacité chronique à faire respecter cet impératif.
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  Allons plus loin, quels sont selon lui les outils de cette assimilation ?

"[…] l’apprentissage de la langue française, de l’Histoire de France, des règles du vivre ensemble qui sont les nôtres et plus largement de tout ce qui fait notre identité."

Si tout le monde n’a pas de travail en France, certains hauts fonctionnaires d’Etat ne chôment pas, mus qu’ils sont par une conscience nationale qui abolit les frontières de leur champ de compétence. En cas de défection du ministre de l’Education Nationale, pas de panique : Claude Guéant assurerait la relève au pied levé, les mains propres et le front haut. Seulement, il n’existe pas d’hyper-ministre, et les présomptueux qui ont voulu endosser cet habit s’en sont fiévreusement séparés comme d’une tunique de Déjanire. Surtout, l’épigraphe ci-dessus ne peut nous abstraire du problème principal, de ce qui fait l’indignité de notre nation : la négation par une majorité de français d’origine de leurs propres racines. Qu’est-ce qui fait "l’identité française", messieurs du gouvernement ? Vous ne le savez pas, et ne pouvez répliquer que par le constat d’échec des politiques sécuritaires et éducatives… Bon courage à vous pour la traversée du désert qui vous attend après 2012. Le peuple s’efforcera de supporter le mandat d’un socialiste, à moins que dans l’intervalle il ne ressuscite ou n’invente une manière de se délivrer de ses chaînes. [Photo : Reuters / Daniel Joubert]

lundi 30 mai 2011

LE VOYEURISME GRAVELEUX D'ABORD !

Indécence et complicité des médias caniveau. Tandis que 90% des médias français enchaînent les Une sur les frasques présumées des hommes politiques, l'OTAN bombarde les civils en Libye et en Afghanistan où 12 enfants ont été tués dans la nuit de vendredi à samedi.

SOLDES PRINTANIERS

Après la démission de MAM, de DSK puis de Georges Tron de leurs fonctions respectives, voici que sont visés dans la même journée : Nicolas Sarkozy accusé de "crimes contre l'humanité" par maîtres Dumas et Vergès ; le ministre de la Défense Gérard Longuet qui aurait, selon les Inrocks, bénéficié des largesses du régime de Ben Ali fin 2006 ; Christine Lagarde, la ministre de l'Economie et candidate au poste de DG au FMI, soupçonnée d'abus d'autorité et de pouvoir par l'homme d'affaires Jean-Marie Kuhn, en plus de l'affaire Tapie ; un ancien ministre qui, selon Luc Ferry, aurait été surpris dans une orgie sexuelle avec des enfants à Marrakech ; la ministre de l'Apprentissage Nadine Morano qui aurait fait renvoyer une employée de magasin à l'issue d'un accrochage au Printemps de Nancy.

PUISSANCE ET JUSTICE : L’ADULTÈRE NÉCESSAIRE

Au-delà de la récompense du travail, il y a deux principales justifications au train de vie et à la rémunération confortables des hauts fonctionnaires d’État : inciter à exercer ces postes à hauts devoirs et responsabilités, et réduire le risque de prévarication, réel ou fantasmé par l’opinion. Car non, indigence et pouvoir n’ont jamais fait bon ménage, et ce n’est pas un hasard. Dans un environnement de mondialisation et de lobbys financiers, il serait bien imprudent de réduire à peau de chagrin les avantages de nos représentants publics. Les exemples abondent dans notre Histoire.

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On peut penser à la Monarchie de Juillet, à Louis-Philippe, ce premier et dernier monarque français de l’ère industrielle. Ne conservant plus du prestige royal que le pouvoir nominal, le roi-citoyen ne put jamais stabiliser ses gouvernements. Comparé à ses prédécesseurs et aux chefs républicains qui suivirent il se retrouva marionnette malmenée par l’oligarchie financière, sans puissance ni indépendance vis-à-vis de la bourgeoisie. Ne laissons pas les oripeaux et titres du passé nous aveugler : le cas est plus que transposable, il est d’une modernité brûlante. L’exécutif doit vivre aisément afin de pouvoir gouverner dans la sérénité et la justice. Pour stabiliser les institutions, il se doit d’être inflexible face aux intérêts particuliers.

Au délit du faste ostentatoire, que le couple Strauss-Kahn a réveillé durant ce printemps 2011 avec son triptyque "Porsche-tableaux de maître-appartements de luxe", j’oppose non la justice idéalisée de l’humble, mais le pragmatisme et la richesse nécessaire à la force souveraine.

dimanche 29 mai 2011

LIBYE : LA GRANDE-BRETAGNE RELÈVE LE COCKTAIL...

Après l'intensification des frappes de l'OTAN sur la Libye et l'envoi d'hélicoptères de combat, la Grande-Bretagne pimente encore un peu plus la sauce grâce aux bombes Enhanced Paveway II, qui pèsent chacune près d'une tonne et sont capables de percer des toits ou des murs renforcés. "Nous ne tentons pas de cibler physiquement des individus dans l'entourage de Kadhafi (...) mais nous leur adressons des messages de plus en plus fort", a déclaré le secrétaire à la Défense, Liam Fox. Des frappes de moins en moins chirurgicales et de plus en plus sanglantes attendent les civils libyens. Puisque l'OTAN ne peut plus soutenir le coût économique d'une telle intervention militaire, elle réévalue le prix de Kadhafi en vies humaines ... Question : qui, actuellement, meurtrit le plus la Libye ?

vendredi 27 mai 2011

DES JOB DATING DANS L'ENSEIGNEMENT

Tandis que 16 000 postes d'enseignant seront supprimés à la rentrée 2011, l'académie de Paris inaugure le job dating dans l'enseignement. Des milliers de candidats à des postes de remplaçant et vacataire se sont ainsi présentés cet après-midi dans Paris pour des mini-entretiens organisés par le rectorat et Pôle Emploi. Franck Girard, président d'Avenir Ecoles, évoque "un recrutement au rabais" et associe la file de postulants dans la rue pour décrocher ces emplois précaires aux "méthodes d'embauche du début du XIXe siècle". Les économies voulues par l'exécutif ne pourront pas masquer la conséquence durable du démantèlement de l'éducation nationale : une flexibilité du travail dont le coût social, économique et humain ne fera que s'accroître pour les élèves et les salariés, et qui devra in fine être compensé par un surcroît de dépenses publiques.

mardi 24 mai 2011

GUÉANT N'A PAS BESOIN DU FN...

Si Claude Guéant et les autres émissaires zélés de l'Elysée avaient vraiment orienté leurs actions en fonction du Front National, ils auraient rapidement changé de stratégie en constatant le caractère contre-productif d'une telle manœuvre électoraliste. A la première "sortie", on pouvait encore le penser. Plus maintenant. Sarkozy aurait réellement voulu contrer le FN, il serait devenu gaulliste social. Son objectif est manifestement ailleurs ...

Le gouvernement serait immobile, on lui reprocherait de dédaigner les citoyens et de faire ainsi le jeu du FN. Il propose des mesures de bons sens point trop coûteuses "Mon Dieu ! Ils sont populistes ! Ils veulent faire le monter le FN !" Ce délire est une instrumentalisation socialiste reprise en chœur dans un réflexe pavlovien, par une certaine foule lassée des discours du "nain" et de ses sbires.

SUPPRESSION DES AVERTISSEURS DE RADARS : TU VEUX OU TU VEUX PAS ?

Étrange rétropédalage du gouvernement ce matin. Tandis que Fillon n'envisageait pas de revenir sur cette mesure, voilà que Claude Guéant ajoute du sucre dans le médicament pour un sirop au goût et au coût insupportablement doucereux : les radars pédagogiques remplaceraient les panneaux de signalisation ; chaque radar pédagogique n'étant pas forcément suivi d'un radar fixe. Comme auparavant, l'automobiliste ne serait incité à ralentir que ponctuellement, lorsqu'il verrait un radar pédagogique ; il accélérerait ensuite. Sur le principe, les "avertisseurs" ne seraient pas supprimés, on ne ferait que remplacer les anciens par d'autres plus chers.

vendredi 20 mai 2011

DSK AU SOFITEL : CHECK-IN, CHECK-OUT

Dans le Monde, des femmes de chambre d'hôtels de luxe témoignent de leur quotidien. Le Sofitel accueille de nombreux VIP dont l'emploi du temps est connu par le directeur. Pour couvrir le personnel et les clients eux-mêmes en cas de dégâts éventuels dans les suites, les visiteurs sont "pistés" par des caméras et par les check-in et check-out. On sait à tout moment si la chambre est occupée ou non. Si Nafi Diallo a trouvé la porte ouverte par un autre employé, c'est que celui-ci est entré alors même que le check-out n'avait pas été effectué par DSK. Une présence suspecte quand on sait que les consignes sont très strictes dans ce genre d'établissement. Une ancienne maid du Sofitel rappelle que grâce à la communication entre la réception, la conciergerie et le service clients, la femme de chambre ne croise pas le client et ne commence son service dans les pièces que lorsqu'elle a reçu confirmation du départ de celui-ci.

jeudi 19 mai 2011

DSK ET LA FELLATION FORCÉE...

Nafi Diallo. Selon le Nypost citant une source policière : "la plaignante affirme avoir craché le sperme de DSK par terre, après qu'il l'ait prise par derrière" (?!) Alors résumons : une pénétration a lieu mais reste une "tentative de viol", ensuite l'homme termine son affaire et son plaisir ressort par la bouche. Ce n'est plus une agression, c'est de la prestidigitation. Comment aurait-il pu la FORCER (par deux fois d'après la police) à lui faire une fellation, et ce jusqu'au feu d'artifice final ? Une femme a des dents et des mains pour empêcher cela. Pour qu'elle puisse cracher au sol la substance de DSK, il faut qu'il y ait eu acte bucco-génital. Et pour cela, il faut qu'il y ait eu consentement puisqu'autrement il lui aurait suffi de mordre pour que s'achève le film...

mardi 17 mai 2011

IMAGES DE DSK MENOTTÉ : RAPPEL À LA LOI GUIGOU

Sans avoir en tête les prescriptions de la loi Guigou sur le respect de la présomption d'innocence, je me suis gardé de diffuser des images du patron du FMI menotté. Grand bien m'en a pris. Un avocat de DSK songe en effet à attaquer les médias français, pour faire valoir les droits de son client, au titre de cette loi destinée à protéger l'image et la dignité des prévenus. Toutefois, pour Elisabeth Guigou, cette surmédiatisation est "moralement discutable" plus que répréhensible, l'accusé relevant du territoire juridictionnel américain.

lundi 16 mai 2011

DSK ARRÊTÉ, JUGÉ, PLACÉ EN DÉTENTION PROVISOIRE

Il est des cas qui ne laissent personne indifférent. Le lundi 16 mai 2011 aura laissé l'opinion et la classe politique française pantelantes, partagées entre peur, révolte, dégoût, soulagement, allégresse parfois.

Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn n'aura jamais autant fait parler de lui. Plus facile et terrible à comprendre que les mécanismes économiques, le choc des images : arrêté, menotté, médiatisé impitoyablement dans une scénographie typiquement américaine qui fait fi de toute décence. Tout cela n'est pas qu'une procédure habituelle aux Etats-Unis, c'est aussi pour eux une opportunité de vanter avec ostentation l'impartialité de leur justice dans le but d'étayer l'exemplarité de leur modèle démocratique.

Les procureurs, désireux d'avoir le scalp d'« un gros client », ont fait preuve d'une rare combattivité que les journalistes habitués des procès américains n'ont pas tardé à relever. Certains commentateurs se sont même risqués à expliquer un tel zèle professionnel et moral par la manœuvre d'un commanditaire politique. Indépendamment même du statut de DSK, il n'est pas impossible que les Etats-Unis cherchent à se présenter aux yeux du monde comme un modèle de justice exemplaire, afin de faire oublier leurs violations régulières du droit international comme lors du raid contre Ben Laden. Ne pas voir d'agenda derrière une telle séquence d'évènements à la portée mondiale, c'est être dangereusement candide♦

dimanche 15 mai 2011

AVERTISSEMENT D'OBAMA SUR LA DETTE AMÉRICAINE

"La hausse du plafond légal de l'endettement ou l'effondrement systémique..." Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision CBS, Barack Obama a averti le Congrès qu'un non relèvement de la limite légale de l'endettement serait perçu par les marchés financiers comme un signe d'insolvabilité américaine. "Cela pourrait défaire le système financier tout entier", a mis en garde le président. "Nous pourrions subir une récession encore plus grave que celle que nous venons de traverser. Nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas songer à relever le plafond de la dette", a-t-il plaidé.

samedi 14 mai 2011

L'UMP SE LAISSERA-T-ELLE GANGRENER PAR LE RACISME ?

La secrétaire d'Etat à la jeunesse, Jeannette Bougrab, a quitté précipitamment une réunion UMP qui se tenait aujourd'hui à Besançon, après qu'un militant ait lâché "Y en a marre des bougnoules !" Le point de départ était une critique du deux poids deux mesures "une mosquée a été construite à Strasbourg tandis que la cathédrale manque de fonds pour sa rénovation !" Le parti majoritaire, dont les rangs se sont encore desserrés cet après-midi suite à l'indépendance du parti radical, risquerait bien de voir son propre électorat imploser et Marine Le Pen monter, monter, monter.

UMP : UN VIRAGE DROITIER CONTRE-PRODUCTIF

Sondage Ifop (10-12 mai 2011), pour le Journal du Dimanche. DSK perd 1 point à 26%, Marine Le Pen monte à 22%, Sarkozy obtient 21.5%. En cas de candidature Hollande, les trois candidats se talonnent aux environs de 22%. La proposition de réforme du RSA lancée par Wauquiez visait à prendre le pouls de l'opinion face à un durcissement "droitier" de la politique gouvernementale. La réponse des sondages qu'ils affectionnent tant est cinglante : le cap à la droite de la droite dessert l'UMP et fait grimper systématiquement le FN. Si l'actuel président cherche à faire monter le Front National, on ne peut que lui conseiller de proposer la suppression pure et simple du RSA et le renvoi des immigrés clandestins par voie de catapulte. "Allez, encore un petit effort", comme disait ironiquement la président du FN.

vendredi 13 mai 2011

PAKISTAN : LA CONTRE-OFFENSIVE DES TALIBANS

L'attentat qui a fait 80 morts au Pakistan intrigue l'opinion. Les talibans sont-ils à ce point affaiblis qu'ils ne peuvent plus agir au-delà de leurs pays de résidence ? Laissons une analyse aussi superficielle à la presse bobo.

¨Plus sérieusement : "Pourquoi un tel agenda ? Pourquoi ressusciter maintenant le fantôme de Ben Laden puis l'engloutir aussitôt ? Pourquoi un attentat pakistano-pakistanais ?" Deux grands scénarios possibles :
  1. Les talibans sont instrumentalisés par la même puissance qui a voulu faire croire que Ben Laden avait été tué début mai 2011, dans le but d'accréditer la thèse d'une complicité terroriste du Pakistan. Par l'attentat, ils font croire au monde qu'ils ont une revanche à prendre contre un état qui leur aurait promis l'asile avant de les trahir.
  2. Les talibans ne roulent que pour eux-mêmes mais veulent effectivement se venger du Pakistan qui aurait "vendu" leur leader aux Etats-Unis.

LE CENTRE NOUVEAU EST ARRIVÉ

"L'Alliance républicaine, écologique et sociale" ("L'Alliance"). Yves Jégo vient de révéler sur i-télé le nom de la Confédération des centres, concrétisant ainsi l'existence idéologique et politique de celle-ci, en tant que force de proposition et d'opposition... potentielle.

Petit décryptage sur la dénomination retenue pour la confédération centriste. "Alliance républicaine" parce qu'il s'agit d'une volonté démocratique de faire exister une multitude de sensibilités qui ne se retrouvent pas dans le gouvernement mais qui ont suffisamment de points communs pour leur permettre de s'unir.

Des références historiques ? UDF et l'Alliance démocratique républicaine de la IIIe République, toutes forces radicales et centre / centre-droit. "Ecologique" parce que l'Alliance se veut responsable vis-à-vis de l'environnement et des générations futures. "Social" parce que le groupe veut défendre la solidarité entre tous les citoyens français. Yves Jégo a ajouté, informellement, le terme "humaniste" qui sous-tendra l'action centriste. Attendons de voir la réaction de François Bayrou.

jeudi 12 mai 2011

LE PIÈGE TENDU À DSK

Perfidie à deux couches. Après l'assaut de mauvaise foi de Wauquiez, Jacob et d'autres qui lancèrent, en vrac : "DSK est coupé de la France, de ses racines", "il y a longtemps qu'il n'a pas sillonné nos campagnes, nos banlieues" (et pour cause il est à Washington et pas encore doué du don d'ubiquité), voici une pointe du premier ministre François Fillon qui, sur TF1, rappelle le cadeau empoisonné fait par l'UMP à l'actuel président du F.M.I. pour entraver sa capacité d'opposition : "On a besoin de lui, la situation est particulièrement difficile, comme vous le savez, dans plusieurs pays, notamment en Europe, en Grèce [...] je souhaite qu'il aille jusqu'au bout mais après c'est son choix, ce n'est pas le mien".

LA RÉÉLECTION... À TOUT PRIX ?

Les pistes de la stratégie de réélection se dessinent, jour après jour : 1) réduire la distance politique entre DSK "le riche", "l'amateur de Porsche" et la droite pour fausser son image de candidat de gauche, 2) rappeler la distance géographique et administrative entre lui et le peuple, pour le discréditer en tant qu'imitateur de la droite auprès des électeurs de droite qui seraient attirés par lui, 3) laisser le PS se déchirer dans une bataille d'ego en répétant à l'envi que son programme est invariable et désuet, 4) stigmatiser les plus faibles pour faire plaisir à l'image fantasmée de l'électeur-type d'extrême-droite, 5) rééquilibrer le tir auprès des classes populaires passées au FN, en feignant de prendre des mesures de justice sociale et fiscale "prime aux salariés", en supprimant le bouclier fiscal.

NOUVELLES GRÈVES EN GRÈCE

Au lendemain d'une manifestation contre la politique d'austérité du gouvernement qui prévoit de durcir encore ses mesures et de privatiser (50 milliards d'euros d'économies à réaliser d'ici 2015), les syndicats s'apprêtent à reconduire le mouvement. Leur constat 'est une mélodie déjà entendue et qui nous pend au nez : "Les nouvelles mesures frappent unilatéralement les travailleurs et l'emploi et pas les possédants ni les banquiers, ni tous ceux qui ont fait la crise et en profitent" a déclaré à l'AFP Stathis Anestis, secrétaire général adjoint de la GSEE. "Après un an (d'aide internationale), nous sommes hélas dans une situation pire, le chômage a explosé, les salaires sont au plus bas niveau et le pire c'est qu'il n'y a aucune perspective d'issue," a-t-il ajouté.

LA GAUCHE FACE À LA DÉSAFFECTION POPULAIRE : UNE TRIBUNE ACCABLANTE DE TERRA NOVA

Le PS se tire une balle dans le pied avec des phrases qui sonnent comme un aveu d'échec et qui font du FN le dernier défenseur des valeurs ouvrières et populaires. Selon le groupe de réflexion de gauche Terra Nova :
"Il n'est pas possible aujourd'hui pour la gauche de chercher à restaurer sa coalition historique de classe : la classe ouvrière n'est plus le cœur du vote de gauche, elle n'est plus en phase avec l'ensemble de ses valeurs, elle ne peut plus être comme elle l'a été le moteur entraînant la constitution de la majorité électorale de la gauche".
"La gauche se heurte désormais à un obstacle de taille : le nouveau Front national. En voie de dé-diabolisation, et donc bientôt fréquentable, le FN de Marine Le Pen a opéré un retournement sur les questions socio-économiques, basculant d'une posture poujadiste néolibérale (anti-Etat, anti-fonctionnaires, anti-impôts) à un programme de protection économique et sociale équivalent à celui du Front de gauche. Pour la première fois depuis plus de trente ans, un parti entre à nouveau en résonance avec toutes les valeurs des classes populaires : protectionnisme culturel, protectionnisme économique et social. Le FN se pose en parti des classes populaires, et il sera difficile à contrer".

mercredi 11 mai 2011

L'AFFAIRE TAPIE ET... SARKOZY ?

L'ex-juge et eurodéputée Eva Joly parle d'une possible affaire de corruption en affirmant "ne pas voir qui d'autre que l'Elysée donnerait instruction à Christine Lagarde pour dépenser autant de fonds publics inutilement". Quand les français ôteront leurs lunettes de soleil, ils verront tout de suite beaucoup plus clair.

REFORMES DU RSA ET DE L'ISF : LA LIAISON FATALE

Concrétisation de la réforme fiscale. L'ISF nouveau est arrivé. Un rappel qui risque de fâcher encore l'ensemble des classes populaires et moyennes. Dans les grandes lignes : les ménages dont le patrimoine est compris entre 800 000 et 1,3 millions d'euros se voient gracieusement exonérés d'impôt sur la fortune, par la conception présidentielle de l'équité et de la justice magnanime "Voilà pour mes vassaux ! -- Oh merci mon Roi, vous êtes grand Seigneur". Le prélèvement forfaitaire minimal ? Une "infime" saignée de 1 500 euros (et je ne reviens même pas sur l'entourloupe de l'arbitrage allègement de l'ISF contre suppression du bouclier fiscal, et la dépense fiscale qu'elle génère pour nos porte-monnaies).

Cette réforme de l'ISF ? Une honte absolue, une pure forfaiture. Le Parti communiste français dénonce "le cadeau fiscal du gouvernement aux assistés de l'ISF". Le gouvernement prétend chercher la justice sociale et permet aux plus grosses fortunes (on ne parle pas des "hauts revenus" du travail, mais bien de patrimoines financiers issus de la spéculation et de l'actionnariat) de continuer à s'enrichir. Il leur envoie même un signal positif "allez-y, enrichissez-vous sans travailler mais juste en spéculant et en exploitant ceux qui travaillent, on vous soutient et pendant ce temps on va culpabiliser les plus modestes et exiger d'eux 5h de service social en tentant de les persuader que c'est un 'dû'". Allo Spock, allo allo la Terre ?! On croît rêver.

Si le service social est un dû dès lors qu'on perçoit une rémunération qui ne provient pas de son travail, mais de la collectivité, alors qu'attend-on pour exiger de la quasi totalité des actionnaires un service social pour être juste envers la communauté des travailleurs qui les enrichit ?! Que les gens comprennent enfin que les "fortunes" de la finance ne sont pas "justifiées" par une contribution réelle, et qu'elles ne se font que par un effet de bulle spéculative et aux dépens de ceux qui bossent. Non seulement ils bossent pour entretenir les fortunes des actionnaires, des grands patrons et des rentiers, mais à présent on cherche à les culpabiliser en les accusant de ne pas se laisser exploiter suffisamment. Quelle est la prochaine étape ? Enchaîner les ouvriers et les employés et fouetter ceux qui refusent d'engraisser les vrais profiteurs du système qui sont les "amis" de la droite libérale ?!

300 000 foyers exonérés d'ISF... D'un côté, le gouvernement se livre à une bataille de marchands de tapis en affirmant qu'il n'y a pas suffisamment d'écart de rémunération entre les SMICards et les exclus du marché du travail, de l'autre il accentue lui-même l'écart entre les plus riches et les plus pauvres. Messieurs les ministres, vous avez ici la solution pour creuser davantage les écarts entre les premiers salaires et les allocations, et réduire dans le même temps le sentiment général d'injustice socioéconomique : plafonner l'intervalle entre les revenus les plus élevés et les plus faibles.

mardi 10 mai 2011

4 ANS DE SARKOZIE : L'HEURE DU BILAN A SONNÉ

Un bilan à effectuer ? Une continuité dans la discontinuité : une politique à l'image de sa "tête" versatile, opportuniste et capricieuse, aucun souffle de nouveauté, aucune conviction ferme, aucune vision de long terme, une politique court-termiste dictée par les sondages et des tactiques électoralistes, des propositions lancées à la hâte, sans aucune concertation, sans aucune étude de faisabilité, une accumulation de mensonges et de topiques destinés à profiter de la crédulité des plus fragiles, une fausse abnégation pour les classes moyennes, un unanimisme gouvernemental lâche et borgne, une désunion réelle dont les coutures ressortent à la moindre proposition. Le pire peut-être : un conservatisme ploutocratique digne de la Monarchie de Juillet "on ne peut rien faire pour vous, débrouillez-vous et enrichissez-vous".

lundi 9 mai 2011

DÉBUT DE L’ÈRE "POST-BEN LADEN"

Ouverture de la chasse aux sorcières "pakistanaises", dans la grande tradition impérialo-paranoïaque américaine. Selon les officiels de la Maison Blanche, l'exécutif du Pakistan aurait connu l'emplacement du leader d'Al Qaida, sans les en informer. Les déclarations d'Obama, qui se multiplient pour traquer les complices éventuels et autres appuis cachés de Ben Laden au sein du gouvernement pakistanais, nous rappellent la voix de GW Bush "Les Etats-Unis déclarent la guerre aux terroristes, à leurs alliés, à ceux qui les cachent ou ne les condamnent pas".

samedi 7 mai 2011

BEN LADEN SE MATE À LA TÉLÉVISION



Non, vous n'assistez pas à une immersion dans le quotidien du Père Noël... CBS News a diffusé ce samedi 7 mai 2011 l'une des vidéos supposément trouvées dans l'ultime repaire d'Oussama Ben Laden. Le Pentagone affirme que la scène a été tournée à Abbottabad entre octobre et novembre 2010. Alors s'agit-il véritablement de l'ennemi public n°1 des Etats-Unis, ou bien d'une nouvelle mascarade et d'un petit vieux anonyme dans une maison de retraite ? De quand date réellement ce document ?

BEN LADEN SUR GRAND ÉCRAN : SCÈNE OU CÈNE ?

La seule vision de la capture de Ben Laden que les Etats-Unis ont à nous offrir est à la fois indirecte et imaginaire ; un jeu de voyeurs en abîme "Nous regardons Barack Obama, Hilary Clinton et les autres officiels qui eux-mêmes regardent un écran qui est censé révéler le spectacle qu'un Seal observe par sa caméra".
lllmp.jpgCette photo qui a déjà fait le tour des tabloïds, n'est pas une preuve en soi. C'est un énième effet spécial, dans la grande tradition hollywoodienne. Du sang, des larmes, de l'action, de l'émotion, montrée ou suggérée ; un cocktail hyper-calorique et indigeste tel plusieurs hamburgers au milieu du ketchup, de fromage, et de deux pains aussi mous que bourratifs. Cette scénographie, campée avec la solennité biblique de la Cène, réunit autour d'une table de la Maison Blanche les apôtres de l'Ordre Nouveau...

Le plan du "Père" Bush se réalise pas à pas, épurant le monde, lavant les consciences, balayant les obstacles.

SYRIE : LES CHARS ENTRENT DANS BANIAS


Source vidéo : internautes, via France 2 et TV5.
Source audio : "Kree Nakoorie" (Alcatrazz, live).


Bachar el-Assad continue sa répression et reste sourd aux admonestations d'une communauté internationale encore très velléitaire. Après un nouveau vendredi de révolte, les chars ont pénétré ce samedi 7 mai 2011 dans la ville de Banias. Des tirs ont retenti, laissant 6 manifestants sur le carreau.

jeudi 5 mai 2011

LES ÉTATS-UNIS ENCORE MAÎTRES DU MONDE

L'intervention des États-Unis au Pakistan était illégale, tant du point de vue des modalités et de la finalité, que de l'ingérence dans un pays étranger auquel les Américains n'avaient pas déclaré la guerre. Obama n'a pas rompu avec le Patriot Act de GW Bush, il l'a parachevé. Intervention illégale aux yeux du droit international, mais "justifiée" pour la majorité de notre classe politique française. Car lorsque les États-Unis décrètent qu'une mesure est légitime pour leur intérêt et leur morale, les autres pays se prosternent. Dans l'allocution qu'il a tenue quelques heures après la mort de Ben Laden, Obama a déclaré "Nous avons prouvé que lorsque les Etats-Unis veulent quelque chose, ils peuvent le faire". Paul Quilès, ancien ministre de la Défense français a réagi à ces propos par un lapidaire "Terrifiant !"

Voilà en effet le sens qu'on peut attribuer, rétrospectivement à "Yes we can !" Les maîtres du monde sont encore là. Ils s'imposent plus que jamais par leur mauvaise foi et leur lâcheté, comme en atteste ce tableau grotesque de Navy surarmés et surentraînés, tirant sur un Ben Laden désarmé. Ils ont certainement dû confondre un homme avec le Diable pour avoir la gâchette si facile. Et surtout, la tentation de la vengeance était trop forte. A ce titre, Obama a inventé le concept de "légitime défense nationale" : le simple fait que Ben Laden puisse respirer quelque part, constituait déjà une menace, pis, une agression effective pour le peuple américain. Face à ce terrorisme d'état, tacitement accepté par les autres nations, sachez que Big Brother peut, à n'importe quel moment, envoyer chez vous un commando et vous tuer sur-le-champ au nom de leur intérêt.

mardi 3 mai 2011

BEN LADEN : SES OBSÈQUES MARITIMES SELON LES GUIGNOLS DE L'INFO



Ben Laden, inhumé ou immergé mais dans le respect des préceptes musulmans du "Coran pour les nuls". Une parodie qui n'est dépassée que par la vérité qu'on nous cache (Les Guignols de l'Info, Canal Plus, 03/05/2011).

MORT DE BEN LADEN : 48 HEURES POUR UNE MISE EN SCÈNE

02/05/2011. 07h GMT. Attention mesdames et messieurs, enturbannés et déturbannés, Barack Obama et tous les médias du monde ont annoncé cette nuit la mort de l'ennemi public n°1 (le bouc-émissaire conscient, inconscient, factice ou réel, bref "le prétexte"), j'ai nommé Oussama Ben Laden. Que ceux que cela fait pleurer de rire ne s'inquiètent pas, ils ne seront pas les seuls. L'info aurait pu tomber un 1e avril, ça n'aurait pas été moins crédible ... J'y reviendrai sans aucun doute, le temps d'intégrer le mensonge abyssal, d'un mensonge dans le mensonge, afin, je l'espère, d'y voir plus clair ...

02/05/2011. 10h GMT. On annonce que le "corps" de Ben Laden a été immergé (la mer est à plus de 1000 km du lieu de son assassinat présumé). Pas de procès et, à priori, plus aucune preuve officielle de sa dépouille ... Pourquoi jeter son corps dans la mer ? Ont-ils peur qu'il puisse ressusciter ? Plus sérieusement, pourquoi auraient-ils fait cela s'ils n'avaient rien à se reprocher ?

02/05/2011. 19h15 heure de Paris. La séquence des évènements me procure le sentiment d'une logique confuse. La date de "l'assassinat" de Ben Laden ne me semble pas fortuite, mais je ne parviens pas encore à rassembler les morceaux du puzzle pour former un tableau cohérent : accord Hamas-Fatah, vidéo et chantage d'Aqmi pour libérer les otages au Niger, attentats au Maroc, répression syrienne, campagne électorale d'un Obama jusqu'à hier fragilisé politiquement et d'un dollar en perte de vitesse, approche des dix ans des attentats du 11 septembre ...

03/05/2011. "La diffusion des photos de Ben Laden mort doit être retardée jusqu'à ce que les réactions se calment" (Levin, pdt de la commission à la Défense de la haute chambre du Congrès). Voilà j'attendais un argument de ce type ! La stratégie idoine pour donner l'impression aux gens que les autorités américaines sont de bonnes volontés : pour transcrire leur pensée "Nous pourrions montrer la dépouille de Ben Laden, mais, hélas, comme l'annonce de sa mort exacerbe déjà les tensions au Moyen-Orient; nous allons temporiser et nous réservez le droit de diffuser". Comme le calme n'est pas prêt de revenir, il est probable qu'on ne voit jamais les prétendues photos et qu'ils trouvent toujours une raison de les dérober à notre regard♦

CARLA BRUNI-SARKOZY EN PLEURS


Source vidéo : itélé.
Scène filmée durant l'hommage aux victimes de l'attentat de Marrakech (aéroport d'Orly, 03/05/2011).

"Vous avez vu hein, elle est belle même quand elle pleure, ma Carlita ! Vas-y toi le cameraman, zoom !" ... Après les sous-entendus sur la grossesse de la première dame de France, voici un autre fait susceptible, à dessein ou non, d'humaniser le couple présidentiel. Des larmes en apparence sincères mais captées par un gros plan très "orienté". Pur attendrissement, voyeurisme vénal ou prosélytisme politique en cette période pré-électorale ?