dimanche 22 avril 2012

MARINE LE PEN TROISIÈME : DU PLAISIR DE TENIR UN PRÉSIDENT PAR LES PARTIS INTIMES

sarkozy,hollande,mlp,fn,front,national,front de gauche,ps,socialiste,ump,droite,populaire,fillon,françois,rachida,dati,ipsos,harris,csa,twitter,tf1,élection,présidentielle,2012,22 avril,22avril,6 mai,6mai,megret,bruno,jean-marie,mélenchon,melenchon,jean-luc,europe,euro,extrême-droiteLes jeux sont faits pour le premier tour. Le prochain président français sera encore un pantin européiste, élu "par défaut" ou par dépit. Porté par les espoirs et la colère, et portant un modèle rance et insidieux, il ne pourra sauver son mandat qu'en facilitant une guerre, civile ou à l'étranger.

Derrière les 27.5-29.5% de Hollande, les 25.5-27.5% de Sarkozy sont en soi inquiétants. Loin du "désaveu" clamé collectivement par des socialistes auto-satisfaits, le score de l'ennemi public n°1 de la presse, de la gauche et de la rue, est étonnement élevé. Le socle droitier mais surtout influençable des Français a été très indulgent envers le président sortant.

Les sondages semblent avoir vu juste pour la classement et les taux des différents candidats. Dont acte. Jean-Luc Mélenchon récolte un taux correct, dans sa moyenne des sondages de ces deux derniers mois, au-dessus de 11%, mais loin derrière la bête noire qu'il s'était choisie, Marine Le Pen. Pour sa première participation à une élection présidentielle, la candidate-présidente du Front national réalise en effet 18-20%, mieux que les 17% de son père en 2002. Rappelons toutefois que Bruno Megret, frontiste dissident et candidat à cette même élection, avait réalisé au-delà de 2% ; ce qui, en votes cumulés, plaçait le positionnement "extrême-droite" aux alentours de 19%. Pas lieu pour la gauche de s'affoler ni même pour le FN de crier "victoire". Il peut faire mieux, mais ce résultat est évidemment prometteur pour la quadra Marine Le Pen, ses idées et son parti.
Le racolage de l'UMP et de Nicolas Sarkozy envers la candidate frontistes et son électorat va s'intensifier dans l'entre-deux tours. Une fois n'est pas coutume, l'arbitre ne sera pas centriste mais mariniste, Bayrou n'ayant obtenu que 9% des suffrages, un taux deux fois plus faible que lors de sa précédente participation. Les appels du pied ont d'ailleurs commencé sur les différents plateaux de télévision. Ainsi, Guillaume Peltier sur TF1 saluait le score cumulé du bloc de droite en incluant les voix de Marine Le Pen, pendant que Rachida Dati disait "comprendre la souffrance" des électeurs du Front national.
Marine Le Pen délivrera ses consignes de vote lors de la fête de Jeanne d'Arc le 1e mai. Elles seront "blanches", vraisemblablement. D'ici là, attendons-nous à souper de discours poussifs et vains sur la réduction de l'immigration et de l'insécurité. Après tout, un président menteur ne se refait pas et, craignant les cases tribunal et prison, espère bien tromper les électeurs du FN une nouvelle fois pour l'emporter le 6 mai. L'anti-sarkozysme n'a pas encore gagné.

mardi 17 avril 2012

MA CONSIGNE DE VOTE DE PREMIER TOUR ? DÉTRUIRE L'UMPS

Vous êtes encore indécis, 6 jours avant le premier tour de l'élection présidentielle ? Vous avez du mérite ! Car vous parvenez à résister au matraquage des journalistes et éditocrates qui étalent depuis des semaines leurs certitudes dans les médias, au mépris de toute déontologie et de la démocratie. Alors puisque cette campagne n'est qu'une farce, un mensonge supplémentaire de la société du spectacle, rions un peu.

Ma consigne : si vous vous sentez plutôt humaniste, votez Bayrou ; si vous vous sentez d'abord patriote, votez Marine Le Pen. Les deux options que je vous propose sont les seules susceptibles de faire mentir ces courtisans poudrés, mais surtout de détruire l'UMPS en désorganisant leurs rangs respectifs défaits et en discréditant tout "vote utile républicain" au second tour. En particulier, que l'UMP appelle à voter Hollande contre Marine Le Pen, ou que le PS appelle à voter Sarkozy contre elle, et cette collusion contre-nature et illégitime démasquera au grand jour ceux qui se présentent faussement comme les deux grandes forces de l'alternance politique.

lundi 16 avril 2012

POURQUOI LA PRÉSENCE DE MARINE LE PEN AU SECOND TOUR SERAIT UNE ÉPREUVE DE VÉRITÉ

Voter Marine Le Pen au premier tour, reste la meilleure manière de faire tomber les masques au second tour. Dans ce scénario où la présidente du FN ferait mentir les sondages officiels, toute consigne de vote serait doublement empoisonnée, pour l’UMP ou le PS. Disséquons un peu certaines relations de ce trio de tête électoral que les médias traditionnels excluent à dessein.

Cas de figure n°1 : Nicolas Sarkozy - Marine Le Pen

Que le PS appelle à voter pour son pire ennemi, celui qu’il a combattu vigoureusement durant au moins cinq ans, et le parti ajoutera au déshonneur de la défaite le discrédit intellectuel. Un Nicolas Sarkozy réélu avec les pleurs de la gauche, en sortirait lui-même tellement affaibli qu’il ne gouvernerait pas. Soit parce que les législatives sanctionneraient les deux principaux partis français « main dans la main dès qu’il s’agit de sauver leurs places dorées », soit parce qu’une grève générale bloquerait le pays, la démocratie de rue prenant le relais des urnes. Jean-Luc Mélenchon, l'allié préféré du président-candidat, a déjà anticipé une réédition d'avril 2002. Serinant depuis longtemps que sa priorité est de faire barrage à Marine Le Pen, il n'aurait aucune difficulté à justifier le vote utile quoique grimaçant, envers le candidat UMP.

Cas de figure n°2 : François Hollande - Marine Le Pen

Symétriquement, la droite ne pourrait pas appeler à voter Hollande « la catastrophe, la ruine de la France », sans perdre son âme ni créer une ligne de fracture politique entre "droite dure nationale" et "socio-démo-collabos" -- un schisme mortifère qui profiterait largement au Front national. Enfin, que Marine soit opposée à Sarkozy ou Hollande au second tour, et toute consigne contre-nature donnerait instantanément raison à la candidate frontiste, validant l’idéologie poreuse qu’elle désigne par le sigle « UMPS ». Qu’elle éjecte l’un de ces leaders aussi virtuels qu’arrogants, et elle aura déjà gagné son pari.

La peste, le choléra... ou un nouvel espoir ?

Quant à l'option "rassemblement in extremis autour de Marine Le Pen contre le système", cela relève du rêve ou du cauchemar, selon la sensibilité de chacun. Car après tout, ni Hollande ni Sarkozy ne sont à l'abri d'une prise de conscience collective et critique des électeurs de gauche et de droite durant l'entre-deux tours : "En quoi Marine Le Pen serait-elle plus dangereuse pour la France que le président sortant ?"...