lundi 19 décembre 2011

MORT DE KIM JONG-IL. ASSAD S’ÉTOUFFERA-T-IL LORS DU RÉVEILLON DU JOUR DE L'AN ?

Staline,Kim Jong-Il,dictateur,communiste,Corée,Nord,tyran2011 fut vraiment une année terrible pour les dictateurs et les dirigeants terroristes. Ceux qui furent les vilains désignés par le système n'ont même pas eu le temps d'avoir chaud aux fesses ; ils ont été éjectés de l'échiquier sans procès, voire éliminés physiquement. Et quand ce ne sont pas les hommes qui les auront virés, c'est la Nature elle-même qui s'en sera occupée, comme ce samedi avec le chef d'Etat nord-coréen, feu Kim Jong-Il, décédé d'une crise cardiaque. A noter : le délai d'information étonnement long (48 heures), même pour un régime opaque.

On aurait voulu planifier la destitution de tous les tyrans de la planète, on n'aurait pas pu être plus efficace ! Mais comme nous sommes Français et donc foncièrement des moutons, nous répéterons en bêlant "Pure coïncidence beeeeeh".

La suite ? Assad s'étouffant en dévorant un manifestant et Ahmadinejad en engloutissant une fève trop grosse lors de l'Epiphanie ?!♦

dimanche 18 décembre 2011

TENTATIVE DE RÉCUPÉRATION (VERBALE) DU PROTECTIONNISME

Tel fut le mot du week-end, à gauche... comme à droite. Samedi, Wauquiez (généreusement pulvérisé par Pulvar chez Ruquier) ; dimanche, MAM. Jean-Luc Mélenchon, invité de BFMTV se retrouva même embarrassé dans sa confrontation du soir avec Christian Estrosi ("Nous sommes d'accord là-dessus, c'est un bon début"), et il fallut arriver à sa seconde moitié pour que la circonstance méritât d'être qualifiée de débat. Histoire de saper les efforts du candidat du Front de gauche pour marquer les différences résiduelles, le député-maire de Nice conclut par un phagocytage inédit "Je n'ai pas peur de dire que nous avons des points de convergence". Mélenchon évoqua certes le protectionnisme européen, mais également, furtivement, celui national. Plagiat ! Marine Le Pen devrait décidément faire breveter certains de ses projets politiques. Pour ce qui est de l'application, le bataillon, que dis-je, la légion de précaires Français attend encore...

Pour bien comprendre l'inanité des promesses et du volontarisme protectionniste de l'UMP, réécoutons les propos que Christian Estrosi tenaient après la crise de 2008-2009, alors qu'il était ministre de l'industrie.


Estrosi vs Zemmour & Naulleau clash [ITV] Onpc...par peanutsie

jeudi 1 décembre 2011

EURO(PE) 2012 : HOMOLOGATION DU LANCEMENT DE NAIN AMATEUR DE CHOUCROUTE

L’alternative selon Nicolas Sarkozy ? L’Europe des nations, ou bien une nation européenne de type "empire germano-français" ou à terme "Europe fédérale". Et la discipline budgétaire de chaque Etat, aiguillonnée par des contrôles européens, comme condition et contrepartie de la solidarité. Porté par un credo mitterrandien, il a agité le spectre nationaliste comme source de guerre, et fait le parallèle entre les décisions qui n’avaient pas été prises durant la crise des années 30 et celles qu’on peut encore prendre aujourd’hui. Néanmoins, et après avoir conversé avec des internautes souverainistes, je m’interroge. Ce renoncement de souveraineté (qu’on l’appelle ainsi ou autrement ne change rien à sa nature), est-il le seul choix pour une paix économique et politique durable en Europe ? Sarkozy a annoncé un nouveau cycle, celui du désendettement, succédant à celui de l’endettement.

Chevènement a parlé, lui, d’ère post-démocratique, avec ce surcroît de responsabilités et de pouvoir délégués à l’Allemagne ou autre une institution non élue par la majorité des citoyens européens. Des compromis qui risqueraient bien de ressembler à des compromissions inacceptables, voire à une forme de collaboration insupportable, pour nombre de français. Je ne crois pas qu’ils se laisseront aussi facilement impressionner par le baratin de Sarkozy en vue de la présidentielle de 2012. Ayant fait allégeance à la double gouvernance, européenne et mondiale, il n’a même plus de scrupule à s’incliner devant le chantage des marchés et des agences de notation. Car soutenir une vision impérialo-fédéraliste de l’Europe comme seul moyen de défense face à la financiarisation, présuppose effectivement de reconnaître la toute-puissance des marchés financiers. La mission de ce président est de servir ces maîtres et de détruire un peu plus chaque jour le modèle social français, en commençant par nous accoutumer à la fatalité de la gouvernance européenne, la première étape dans le processus qui conduit à la gouvernance mondiale. Sempiternel discours, "L’Europe faillit à cause d’un manque d’Europe". Les 5 000 personnes qui l’ont ovationné ce soir devaient être ses 5 000 plus fervents et derniers soutiens. La majorité des français désavouent ce choix. Les gaulois ont accepté de se brasser avec les romains, les francs avec d’autres peuples barbares et avec la chrétienté, mais pour ce qu’il reste de notre âme française "la coupe est pleine !"

Ce soir, en prêcheur lénifiant, il a voulu rassurer les électeurs tentés par le vote de repli protectionniste ; en commercial agressif et péremptoire, leur vendre le rapprochement franco-allemand comme la seule option envisageable. Pourtant, des alternatives existent, mais l’intérêt de Sarkozy est évidemment de mener sa mission européiste jusqu’au bout et de ne pas s’étendre sur les autres chemins. "Notre destin est celui-ci" a-t-il seriné du haut de sa chaire, galvanisé par des paroles réverbérées tel un prêche plein de ferveur au milieu d’une cathédrale. Ainsi soit-il… Sarkozy et Hollande, ne sont que deux facettes d’une même optique. Entre eux, il n’y a guère qu’une différence de degré. Le débat projet contre projet serait plus intéressant, mais cela nécessite des directions politiques différentes. Comme entre Marine Le Pen et le président sortant.

L’Allemagne a rendez-vous avec son Histoire : en se soumettant à son voisin germanique, la France lui offre une chance inespérée de faire mieux qu’en 1871 et durant les guerres mondiales. Marine Le Pen a parfaitement traduit la vérité : notre chef d’Etat n’aime pas la France et n’est là que pour servir ses véritables maîtres que sont les marchés, les agences, les Etats-Unis et l’Allemagne. A la moindre injonction, au moindre éternuement de l’un d’eux, Nicolas s’empresse de tendre servilement un mouchoir, en s’excusant de son retard. Pour lui, si les agences méjugent des performances françaises, nous ne devons nous en prendre qu’à nous-mêmes, et qu’à la mauvaise gestion des précédents gouvernants. Comprenez "Si j’avais été là à l’époque nous n’en serions pas là aujourd’hui ! Mais il n’est pas trop tard pour bien faire, alors réélisez-moi en 2012 !"

Seulement, ses mensonges et sa rhétorique ne prennent plus dans l’opinion, et ses choix sont révélateurs de son vrai visage, comme le souligne la candidate du FN. Il apparaît évident que cet homme aime bien plus la politique et sa carrière que son pays. Ce qu’il cherche avant tout, c’est de plaire à ceux qui, selon ses critères, peuvent le mieux servir durablement sa propre destinée, à savoir les puissants et les riches. Peut-être est-il payé par certains intérêts étrangers pour saboter notre modèle social et politique, cependant il n’est pas exclu qu’il se prête de bon gré à cette prostitution de la fonction présidentielle. A moins que tout cela ne procède de la lâcheté. Gageons toutefois que cette faute criminelle causera sa perte : son zèle l’aveugle et lui fait surestimer le panurgisme français. Oui les Français ont été parfois des veaux, mais je ne crois pas qu’ils le demeurent encore longtemps face à un pantin aux gestes si grossiers et aux ficelles à présent si grosses. Il est aussi prévisible dans sa médiocrité, ses calculs et son hypocrisie, que dans son mépris du peuple.

Durant son allocution, il a encore trouvé le moyen, parmi d’autres éléments de politique intérieure, de diviser les Français et d’opposer en particulier les smicards aux bénéficiaires du RSA, comme des despotes obscurs l’auraient fait par le passé avec les borgnes et les aveugles, les pestiférés et les malades du choléra. La politique du bouc-émissaire qu’il ne cessera vraisemblablement jamais d’employer témoigne de son impuissance politique ; lui et son équipe n’auront jamais rien été d’autre qu’un plâtre ou qu’un mauvais rafistolage destiné à disparaître rapidement et se voir relégué aussi vite aux oubliettes de l’Histoire. Mais qu’ils fassent attention, car entre leurs casseroles personnelles et leur trahison nationale, il est peu probable qu’ils soient oubliés avant que d’avoir rendu des comptes à leur peuple. En cas d’échec de la zone euro, nos actuels dirigeants mériteront d’être jugés pour haute trahison.

Le gouvernement, Alain Juppé en tête, accuse l’opposition d’entretenir des relents de germanophobie à des fins partisanes. Il n’y a pas de fumée sans feu : l’éventuelle germanophobie ne serait qu’une réaction de défense naturelle face à la germanophilie exacerbée de l’exécutif français. Les citoyens français, une fois de plus, n’ont pas été consultés et on les prend en otage d’une barque européenne qui ressemble de plus en plus à un radeau de fortune. La caricature n’est plus dans le camp des frontistes, mais bien du côté de leurs détracteurs ; inversement, la vérité n’est plus dans le bloc qui ose s’arroger l’épithète « républicain » mais dans l’autre, et les électeurs commencent à en prendre conscience, bien au-delà de ce que nous content les fallacieux sondages.

2012 va décidément nous réserver une bonne dose de surprises. Ainsi, depuis l’annonce bilatérale de la convergence France-Allemagne, la majorité du parti socialiste en arrive à se rapprocher des critiques formulées par le FN à l’encontre de l’Europe. Une partie des gens de la gauche Delors-Mitterrand, traditionnellement les plus ardents partisans de la construction européenne, vivent un réveil patriotique républicain et prennent conscience que nous sommes allés déjà trop loin dans l’abandon de notre souveraineté. Martine Aubry, première secrétaire du PS est allée jusqu’à qualifier la situation de "capitulation française".

Cet épisode fut très révélateur de l’opposition latente au sein de la classe politique française, entre les souverainistes et les impérialistes. Dépassant leur rôle traditionnel d’opposants à la droite, certaines personnalités de gauche, plus honnêtes que leurs coreligionnaires, ont eu cette semaine un sursaut patriotique en entendant l’allocution de Nicolas Sarkozy. Elles se sont immédiatement offusquées que notre président puisse vendre son pays à l’Allemagne. La réponse des agents de l’empire ne s’est pas fait attendre, et les âmes rétives ont été rapidement recadrées par l’entourage du candidat socialiste, et pour cause : François Hollande compte appliquer la même politique européenne que Sarkozy, mais en pire. Sa réaction, fût-elle par procuration, prouve qu’il n’a aucun intérêt à fâcher dès maintenant ses futurs alliés, puisqu’il prévoit lui aussi de diluer la nation française au nom de l’intérêt supérieur européen. La méthode Hollande serait différente de celle de l’actuel chef d’Etat français, mais le résultat serait identique : la France ne serait plus que la province d’un nouvel empire germanique.

Sarkozy a surestimé la tolérance tricolore aux couleuvres et à la convergence franco-allemande ; nous avons sous-estimé sa lâcheté et son mépris de la France.

La France peut-elle encore s’amalgamer et se mélanger à d’autres peuples, elle qui a déjà du mal à faire cohabiter les lillois et les parisiens, les parisiens et les marseillais, les alsaciens et les bretons, les natifs français et les immigrés ? La convergence franco-allemande est utopique et à terme dangereuse. C’est elle seule qui risquerait d’attiser la germanophobie.