mardi 28 juin 2011

PRAGMATIQUE POLITIQUE : SÉLECTION NATURELLE CONTRE AUTO-PRÉSERVATION

Dans mon esprit, cela est clair. Le complotisme est mort-vivant. Tout comme la quasi-totalité des interprétations machiavéliennes qui considèrent que le monde s’écrit essentiellement sous l’impulsion de ses représentants, plutôt que par ceux qui les élisent et forgent la société au quotidien. Et les révolutions du monde arabe ne sont pas les seuls arguments susceptibles de contredire cette thèse.

De la mode paranoïaque…

politique,philosophie,social,antiracisme,gauche,droite,ump,ps,socialiste,fn,national,xénophobie,économieLes actions politiques sont guidées essentiellement par une force exogène à la politique, par la nécessité socioéconomique bien plus que par les stratégies politiciennes pour se maintenir au pouvoir. Considérer que ce sont des orientations politiques, soi-disant plénipotentiaires, qui sont la cause première du fait politique, serait au mieux un anachronisme, au pire un mensonge. Le monde ne maîtrise plus son destin collectif, voilà pourquoi d’aucuns le trouvent "fou". La peur du vide incite conséquemment à reconstituer le puzzle des évènements, lutter contre le sentiment d’absurdité en tissant des liens entre le passé, le présent et l’avenir, en s’abstrayant de l’illogisme, de l’instabilité économique, et de l’action au coup par coup qui en résulte. Dans le jeu d’échecs, on appelle cela "avoir un profil de tacticien plutôt que de stratège". A titre d’exemple, une critique virulente et subtile parfois adressée aux socialistes. J’en parle d’autant plus volontiers que je ne suis pas sympathisant socialiste. Je l’entends, ici ou là, ce discours bien rôdé de ceux que les journalistes traditionnels qualifient de "nouveaux réactionnaires" :

"L’antiracisme fut crée par la gauche qui, n’assumant pas sa duplicité idéologique, sa complicité avec l’immigrationnisme patronal et sa volonté de peser à la baisse sur les salaires des français, cherchait à les maquiller sous les traits plus acceptables du combat humaniste".

Ils supposent que les socialistes auraient été des cyniques et des criminels, visant à appauvrir et diviser la France pour mieux régner face à la droite. Et et et… et quoi encore ? Oublions la perversité, aussi fascinante qu’elle pût paraître pour certains esprits, et revenons à la gestion concrète des affaires de la cité. Le parti socialiste n’a rien maîtrisé du tout. Affirmer le contraire, ce serait lui prêter des vertus dont il n’a jamais pu s’enorgueillir, même pas dans ses rêves les plus audacieux. Quant à l’antiracisme et "l’immigrationnisme" si tant est qu’on leur accorde quelque consistance, rappelons qu’ils n’ont pas été mobilisés ex-nihilo, telles des fantaisies de l’esprit, mais bien sous l’effet d’une urgence sociale — choisissez le terme qui vous siéra.
  
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Cette gauche errante, en quête de nouveaux motifs de révolte pour mériter encore son intitulé "parti socialiste", a été
victime d’une profonde crise identitaire. Au moins aussi importante que celle des populations immigrées dont elle prétendait être le chantre. Avec sa "crise de la quarantaine", cette déracinée s’est un jour réveillée en prenant conscience que le monde avait changé bien plus vite qu’elle. D’abord inopérante face à la nouvelle donne internationale, pragmatique et financiarisée, elle peina à recycler ses bons sentiments en un projet réaliste et pertinent.

La mue a été difficile. À présent la voilà décomplexée, relookée, modernisée bien qu’amputée de son champion naturel DSK. La voici sous une étiquette majoritairement sociale-démocrate assortie d’une dose raisonnable de discours sécuritaire. Merci Obama.

…aux interprétations tendancieuses

A la vérité, il serait utopique de se figurer les partis politiques comme des monolithes. Ce sont des rondes de danseurs, qui se forment, se rompent, et se recomposent en permanence, à partir de nouvelles sensibilités, personnalités, le tout sur des rythmes changeants. Ne laissons pas la terminologie traditionnelle nous abuser. Il n’y a jamais eu une gauche ou une droite immuable. Ce qui n’empêche pas les courants de revendiquer des filiations intellectuelles et d’en jouer auprès des électeurs. Parfois jusqu’à la caricature. Au parti radical valois, la laïcité, l’humanisme athée, le primo-libéralisme artisanal. Au parti socialiste, les grandes causes populaires et humanitaires, la redistribution, l’amélioration des conditions de travail et de vie. A la droite républicaine, les grandes réformes régaliennes de l’Etat, de l’Education, la défense du patrimoine familial et foncier, la baisse des charges et l’encouragement à entreprendre. Seulement, les partis évoluent et il est évident, de l’aveu même de leurs cadres, que la conservation du nom n’est guère plus qu’une survivance. Un phare qui ne produit plus qu’un mince filet de lumière dans lequel on cherche quelque espoir, lorsque le vent mauvais électoral fait chavirer les certitudes. "Souvenons-nous, matelots ! Jaurès, Blum, Mendès… Soyons fiers de tenir les gréements socialistes !"

Épopée réaliste ou réalisme épique ?

Surtout, les partis sont tributaires des conditions réelles, des modes de production et de consommation. Pour survivre, ils doivent certes prendre position sur l’échiquier politique, réinventer ou réactualiser leur sémantique. Néanmoins, leur marge de manœuvre reste limitée : ne pas en faire assez, c’est être incompétent, en faire trop c’est être inutile. La satisfaction du politique est bien moins celle d’une vanité naïve que d’un eudémonisme rencontrant opportunément l’intérêt général. Le politique le plus ambitieux n’est pas un caporal ni un notable de province. C’est un empereur romain assoiffé de la plus grande gloire qui soit : celle du demi-dieu qui fait triompher ses principes et ses actions jusqu’à les coiffer des lauriers de l’immortalité.

jeudi 23 juin 2011

VERS UNE TROISIÈME RÉVOLUTION DE L'ÉDUCATION ?

Miracle, l'homme a été touché par la grâce ou bien a été visité par les mânes de Jules Ferry ! Nicolas Sarkozy, lors d'une table ronde sur le thème de l'absentéisme scolaire, après une visite dans un collège de Plaisir (78), a tenu des propos responsables, dignes et progressistes ! Il a appelé à une "troisième révolution de l'éducation", via une plus grande personnalisation des itinéraires scolaires et un passage du collège unique au collège pour tous.

lundi 13 juin 2011

L'HUMOUR CORRÉZIEN SELON JACQUES CHIRAC (GUIGNOLS DE L'INFO)



"Je voterai pour Hollande", un trait d'humour typiquement corrézien selon son auteur Jacques Chirac. Mais au fait, qu'est-ce que l'humour corrézien ? Les Guignols tentent de répondre à la question... (Canal Plus, 13/06/2011).

CHIRAC : "JE VOTERAI POUR FRANÇOIS HOLLANDE"

La phrase de Jacques Chirac a rencontré un écho médiatique qui ne manquera pas d'agacer Nicolas Sarkozy. Pourtant, une petite vengeance personnelle et une solidarité corrézienne n'en sont pas les seules causes. L'affirmation des Guignols "Chirac a été le plus grand président de gauche" n'est pas qu'une boutade pour désigner celui qui a initié l'ANPE ; soutenu une politique keynésienne en pleine ère de libéralisme giscardien, fait élire Mitterrand contre ce même Giscard en 1981, cohabité avec Mitterrand en 1986, permis le retour de la gauche aux affaires en 1997 etc.

samedi 11 juin 2011

L'EFFET DSK : T(R)OPIQUES AU COMPTEUR

Accalmie dans l’affaire DSK. Chaque camp affûte ses armes, un mois avant la prochaine audience. Le temps pour les esprits de se calmer, la perspective des vacances aidant. La plainte de la femme de chambre new-yorkaise a à peine essaimé, désinhibé et libéré la parole d’autres victimes présumées, que déjà l’actualité des frasques sexuelles commence à lasser l’opinion et les médias.

Un mois s’est écoulé depuis le scandale. Les journalistes et les commentateurs du net prévoyaient la foudre pour la classe politique française. L’histoire a écorné un peu plus l’image de la France à l’étranger, mais pas au point de rechigner à appuyer une candidature française pour remplacer Strauss-Kahn à la tête du FMI. Christine Lagarde, officieusement adoubée par tous les pays industrialisés, a en effet toutes ses chances.

Certains commentateurs ont hâtivement spéculé sur un effet "lutte des classes". Dommage de galvauder une expression si chargée historiquement. La lutte des classes, c’est la conscience de son exploitation par une majorité populaire affamée et son organisation pour renverser le régime de propriétaires capitalistes. Je me suis déjà exprimé, comme tant d’autres, sur les raisons pour lesquelles une Révolution n’est pas actuellement envisageable en France.politique,économie,dsk,strauss-kahn,besancenot,npa,justice,police,viol,agression,sexuelle,nafissatou,diallo,guinéenne,femme de chambre

Le bras de fer perdu durant la réforme des retraites l’a très bien illustré ; un échec qui incita même un Besancenot découragé, résigné face au manque de convictions révolutionnaires et de moyens des relais syndicaux, à anticiper sa propre retraite politique. "Bougez avec la poste !" Les enquêtes prouvent que l’histoire DSK a eu bien plus de retentissement médiatique que de répercussions sur l’électorat. Ni antagonisme ravivé entre les "puissants" et les "humbles" débouchant sur un "tous pourris" favorable au FN, ni report sur la valeur-refuge présidentielle en attente d’un heureux évènement (ou d’une calamité supplémentaire aux yeux des détracteurs de Sarko). Une inertie qui s’explique par au moins quatre facteurs.

D’abord, la stupeur et l’incrédulité. Rares sont ceux qui croient en ce fâcheux concours de circonstance d’un ex-futur favori à la présidentielle qui, chahuté sur son train de vie somptuaire, clôt sa semaine éprouvante en donnant magistralement raison à ses adversaires et en parachevant son oeuvre d’hédonisme irresponsable par le viol d’une maid. Personnellement, j’ai encore la "fellation forcée" en travers de la gorge. Que voulez-vous, il y a des choses qu’on a du mal à avaler. Certains agendas et plans nous échappent.

Mais gare aux langues déliées ! Selon le dogme Américain, douter des versions officielles US c’est être déjà "complotiste". Nos dirigeants l’ont bien compris, eux dont le cartésianisme s’est effacé docilement devant certaines raisons supranationales. Je m’entends encore en début d’année, m’entretenir avec un ami : "Quand vont-ils ressortir du placard la marionnette Ben Laden et mettre en scène sa mort ?" La réponse n’a pas tardé. Début mai, fin officielle du leader d’Al-Qaïda. Le gars n’a rien pu faire, attaqué par un service encore plus diligent qu’UPS ou Chronopost : découverte, exécution, disparition, tout cela dans la foulée. Ca ne traîne pas chez les SEALs. Chez eux, on bosse en flux hyper-tendus. Que les frustrés qui attendaient un procès se rassurent, il leur reste celui du Perv.

lklk.jpg Autre enseignement. Les gens, bien que perfusés d’informations et de buzz, ne sont pas aussi influençables que d’aucuns l’affirment. Une majorité de français évite l’amalgame : DSK n’est pas représentatif de l’ensemble de la classe politique, ce n’est qu’un "K" particulier. Pour les sympathisants et militants socialistes, sa mise en accusation ressortit d’un fait privé et n’empêchera ni la conduite des primaires du parti, ni une conquête élyséenne désirée comme rarement par le peuple de gauche.

Troisièmement, la désillusion française constitue ici un rempart. Les français sont tellement coutumiers des scandales, qu’un de plus ou de moins n’altérera pas en profondeur leur perception des "puissants". Non seulement ils s’y sont habitués, mais ils ont même tendance, dans une transposition du syndrome de Stockholm, à s’attacher sympathiquement aux escrocs jusqu’à les réélire. Le principal nœud dans le lien présent entre DSK et ses compatriotes, c’est l’incertitude. Qu’elle se lève et il passera soit pour un martyre, soit pour un criminel de grande envergure. Dans tous les cas, sa victoire sur l’indifférence est assurée ; l’Histoire ne sera pas prête de l’oublier.
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Ultimement, il ne faut pas sous-estimer le mécontentement des citoyens à l’encontre de l’action présidentielle. A ce titre, pour une majorité d’électeurs socialistes, le sort de DSK importe bien moins que l’objectif de 2012 : le candidat social-libéral, certes susceptible de moderniser le PS, était un moyen pour renverser le souverain républicain avant d’être une fin en soi. Que la détestation de Sarkozy l’emporte ici sur l’affection envers l’ancien directeur général du FMI ne procède pas tant d’une bulle médiatique ou d’un problème conjoncturel d‘"image", que d’une désapprobation de fond.

Pour la foule vindicative, dix affaires successives de mœurs qui frapperaient le PS, ne lui feraient pas plus oublier les motifs de son courroux que sa fièvre de changement. Le politicien est versatile, mais jamais autant que l’électeur. Tel qui a encensé Sarkozy hier, le déteste aujourd’hui et … le louera peut-être demain, se repentant trois fois comme Pierre. A moins d’un an du scrutin présidentiel, bien malin qui pourrait le dire.

L’impact social surestimé de cet évènement serait-il donc nul ? Pas sûr. Car si certaines associations partisanes se sont gardées d’ameuter la populace, d’autres ont saisi l’occasion pour ranimer la brûlante pertinence de leurs combats. Ainsi, les féministes et antiracistes se sont fait bien plus entendre que les mouvements de contestation politique, rappelant qu’à présent les contre-pouvoirs populaires les plus éloquents, après les antinucléaires, sont à chercher parmi les groupes d’influence sociétaux et anthropologiques à vocation humaniste.

La discrimination sexuelle et ethnique réveille les pulsions libido-insurrectionnelles. Celle économique, nettement moins romantique, trop vulgaire et prosaïque, agace tout au plus. Vérification faite à Manhattan, avec ce cortège improbable digne de l’Apprenti Sorcier, ce ballet du balais devant le palais. Admirez le tableau : un car entier de femmes de chambre en tenue de travail, venues pour conspuer l’affreux agresseur aux cris de "Shame on you ! Shame on you !" ("honte à toi", pour les réfractaires à la langue de Shakespeare). Parallèlement, les cris des Indignés espagnols et français se raréfient et leurs revendications s’éteignent avant même les feux de la Saint-Jean. Certains mouvements n’ont plus la cote. Les temps changent.
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"On s’en moque de Strauss-Kahn, il y a d’autres sujets plus graves ! Des gens meurent sous les balles ou crèvent de faim partout dans le monde !" C’est exact. Toutefois, à l’instar d’autres incrédules, je ne commencerai à tourner cette page au propre comme au figuré que lorsque j’aurai vu et entendu la présumée victime, Nafissatou Diallo. Alors je dirai "ce type est vraiment un malade ! Heureusement qu’on ne l’a pas eu comme président !" Mais pour le moment, rien ne permet de la distinguer d’un personnage fabriqué ou choisi pour les besoins du scénario. Le portrait que les médias et soi disant "proches" en ont dressé appartient aux images d’Épinal; cette femme est à ce point décrite comme une sainte qu’elle en est irréelle. Conséquemment, le contraste entre la plaignante et l’accusé est si saisissant qu’il est sujet à caution et porte avec insolence la signature du manichéisme américain. A quoi ressemblerait l’antithèse d’un homme, blanc, influent, célèbre, à la richesse ostentatoire, juif, peu pratiquant, replet, cultivé, polyglotte, marié, infidèle et hédoniste ? La réponse n’aura échappé à personne. "Les extrêmes s’attirent" dites-vous ? [Dernière photo : Reuters / Mike Segar]

vendredi 10 juin 2011

PRIME AU PREMIER ENFANT ?

Vous connaissiez l'UMP en mode "anti-insécurité", puis "anti-immigration" ? Voici venue sa nouvelle politique pour marcher sur les plates-bandes du FN : l'encouragement nataliste. Une ligne qui prolonge la précédente sortie sur la réduction de l'immigration du travail, sur fond de "repeuplons la France sans attendre que d'autres le fassent à notre place !" (le message est clair, sans mauvais jeu de mot). Concrètement, Christian Estrosi et 91 autres députés UMP préconisent le versement d'une prime au premier enfant. Travail, famille, patrie en somme. Le couple présidentiel apprécierait le geste et l'hommage. Les contribuables beaucoup moins♦

TRIBUNES ET PAMPHLETS ANTI-FN : DES COPIES À REVOIR

Chaque période a ses modes. Après celle des frasques sexuelles de nos hommes politiques, voici qu’en plein bachot, certaines personnalités emboîtent le pas à leurs cadets pour se fendre de brûlots destinés à éclairer et avertir les consciences populaires d’une possible toxicité du vote FN. Sortez un quart de feuille ou plutôt une bonne centaine de pages, et lâchez-vous ! Les Indignés espagnols ont décidé la fin de leur mouvement, qu’à cela ne tienne ! Vous, responsables français, prenez le relais ! Indignez-vous à grands coups de “Au feu, au loup, au Front National !”

fn,national,pamphlet,politique,social,ps,socialiste,nkm,ump,droite,journaliste,critiques On crie oui, mais pas trop fort. Faudrait pas réveiller certains répulsions dormantes. On s’insurge juste assez pour tenter de reconquérir une partie des anciens électeurs de l’UMP, en instillant le doute et la peur dans les esprits — une arme qui a fait ses preuves — et en se positionnant comme pompiers responsables face aux dangereux incendiaires. Alors bien sûr tout cela est de bonne guerre ; il s’agit d’une contre-attaque politique et idéologique aux critiques souvent cinglantes de Marine Le Pen. “La caste se défend et s’affole”, ironise-t-elle. Mais au-delà des redondances (“son parti n’a pas changé … en grattant sous le vernis on retrouve les mêmes thématiques et idées que son père … la préférence nationale est contraire aux valeurs républicaines … leur programme économique c’est la ruine de la France”) dont la réappropriation par l’UMP frise au mieux la démagogie grotesque, au pire l’injonction paradoxale, la “caste” craint tellement de ne pas être reconduite en 2012, qu’elle omet quelques considérations macroéconomiques fondamentales.

“Les gens ne comprendraient pas. Évitez les étapes incertaines, les mécanismes seulement probables et les leviers instables. Allez à l’essentiel, parlez-leur de l’inflation, des taux d’intérêt, de leur pouvoir d’achat”, peut-on lire en creux. Les électeurs sont-ils irréfléchis ? Je ne le crois pas. Aveugles ? Encore moins. La critique du projet frontiste aura du mal à convaincre. Sa difficulté provient du fait qu’elle n’est pas actuellement en mesure de quantifier les conséquences possibles de la sortie de l’euro. Comment se comporteraient les marchés boursiers et financiers en cas d’anticipation de ce repli nationaliste et protectionniste ? Dans quel sens et avec quelle ampleur systémique réagiraient les volumes de change ? …

fn,national,pamphlet,politique,social,ps,socialiste,nkm,ump,droite,journaliste,critiquesEn réalité, le front anti-FN répond par une spéculation au “pari” de Marine que la France pourrait aller mieux en retrouvant sa souveraineté monétaire pleine et entière. Approchez mesdames et messieurs, le catch des droites va commencer ! “Conjecture contre conjecture !” C’était cela ou “Le concombre masqué contre la tomate juteuse !” Pas sûr qu’on y gagne au change … Dans l’affrontement dialectique, pour faire court, il y a juste une chose que l’UMP oublie parfois plus que le FN : nous évoluons en économie ouverte. En cas de sortie unilatérale de la France, les conditions de change réel ne seront pas 1 euro = 1FF mais pas davantage 1 euro = 6.56 FF (taux légal arrêté au moment de l’abandon du franc), puisque la zone euro bâtie sur les piliers allemands et français se disloquerait dès l’annonce de la sortie. A mon tour de prendre un pari : si la crise du système banque-assurance-réassurance que certains annoncent pour l’automne 2011 se produit, alors nous connaîtrons un printemps 2012 où les assauts européistes contre le FN seront devenus aussi caducs que l’euro♦

jeudi 9 juin 2011

DÉLOCALISATION ET LICENCIEMENTS EN VUE CHEZ PSA PEUGEOT CITROËN

La CGT s'est procurée une note interne de PSA Peugeot Citroën qui évoque la possible délocalisation de deux usines (les sites d'Aulnay-sous-Bois et de Saint-Amand). 6 200 emplois seraient menacés. Les dirigeants doivent être entendus ce soir par le Ministère de l'Industrie.

MARINE LE PEN : "JE CRÉERAI 500 000 NOUVEAUX EMPLOIS EN CAS DE VICTOIRE PRÉSIDENTIELLE EN 2012"

"Si je gagne la présidentielle de 2012, je créerais 500 000 nouveaux emplois dans l'industrie, grâce au protectionnisme et au patriotisme économiques". Voilà la promesse que la candidate Marine Le Pen a faite aujourd'hui durant une conférence de presse au siège du FN à Nanterre.

SMIC : TROP ÉLEVÉ SELON BRUXELLES

La Commission européenne vient de porter un jugement qui ne risque pas de réconcilier les eurosceptiques français avec leurs voisins. Selon Bruxelles, la compétitivité économique de notre pays serait freinée par un SMIC trop élevé. Ce n'est certes qu'un avis extérieur, mais son caractère normatif et impérieux est déjà ressenti par beaucoup comme un diktat. Quelle sera la réponse de nos dirigeants ? Un "De quoi j'me mêle ?!" implicite ou bien un tacite acquiescement, annonciateur d'une baisse prochaine du salaire minimum ?

mercredi 8 juin 2011

À LA RECHERCHE DU CANCRELAT PERDU

politique,économie,social,solidarité,assistanat,rsa,allocation,ump,droite,ps,socialiste,sarkozy,wauquiez"L’assistanat est le cancer de la société" disait Wauquiez. Une épigraphe qui ne le fera certainement pas rentrer au Panthéon des grands hommes de droite, mais qui est très révélatrice de la représentation que certains élus se font du peuple. Il est en effet toujours plus facile de s’abriter derrière l’étendard volontariste "J’aime la France qui se lève tôt", lorsqu’on a jamais connu que le cénacle de la bureaucratie feutrée. Les ouvriers et employés qui se ruinent la santé et se détruisent à petit feu pour faire fonctionner l’économie et le capital français, sont nettement moins prompts à tenir ce genre de discours.

Et au fait, que pense le père du RSA de la réforme claironnée par l’impétueux Jean-François Copé ? Réponse :"Ça me ferait mal au cœur qu’on utilise l’argent des travailleurs modestes pour alléger l’impôt de solidarité sur la fortune […] C’est de l’entourloupe" En cause, une discussion technique sur l’origine et l’affectation du Fonds National de Solidarité Active. Une querelle d’équilibristes budgétaires et de chiffonniers parisiens qui fera une belle jambe aux accidentés de la vie. A l’issue de la convention UMP sur la justice sociale, Hirsch la forte tête fait ce soir profil bas, affirme qu’il n’y a "plus de désaccord interne, c’est réglé" … avant la prochaine fois serait-on tenté d’ajouter, les 180° et autres effets d’annonce stériles étant devenus la spécialité de l’actuelle équipe dirigeante.
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Dépassons ce chaos et prenons un peu de recul. L’affaire DSK aura été pour l’UMP un instrument de politique intérieure providentiel. Afin de faire oublier la vraisemblable "entourloupe" budgétaire dénoncée par Martin Hirsch, la majorité attendait la moindre occasion pour retourner contre le PS chacune de ses attaques sur le thème du clientélisme ploutocratique. Un manque à gagner pour l’Etat suite à la réforme fiscale ? Pas de panique, on compense en rognant la dépense publique allouée aux aides sociales. "Faites un effort, bandes de faignasses de pauvres, sinon tous les riches vont partir et ce sera de votre faute !" Ubuesque. Si une modification du RSA était entérinée, les bénéficiaires qui en acceptent d’ores et déjà l’augure doivent comprendre de quelle forme de contrepartie et de justice sociale il s’agit. Allocataires, quand vous vous lèverez le matin pour effectuer vos heures de travail pour la collectivité, sachez que grâce à votre soumission, certaines grosses fortunes ne changeront pas tout de suite de domiciliation fiscale. Alors, heureux ?

Paradoxalement, la crise a protégé les ménages les plus modestes de la politique ultralibérale débridée que la droite souhaitait mettre progressivement en place. Elle a imposé un frein à ses ardeurs. Une crise qui fut aussi un prétexte pour dissimuler l’inanité des promesses sécuritaires, le démantèlement des services publics et l’absence de valorisation et de stabilité du travail. Mise en concurrence mesquine entre employés et chômeurs, agenda politique dicté par une mauvaise imitation du FN et la crainte de l’exil fiscal des plus gros patrimoines : l’oeuvre d’une équipe de gestionnaires sans vision de long terme ni souffle, mesquine, qui aurait pu disputer au temps de Guizot sa formule "Enrichissez-vous et ne discutez pas trop les décisions". Que le gouvernement croise les doigts, et espère qu’une majorité de gens ne prennent pas conscience un matin que l’essentiel de la richesse patrimoniale n’est qu’une pure rente, et non la contrepartie du labeur méritant ou du risque d’entreprendre.

L'ONU ET LE CAS SYRIEN

Dans quelques heures, le Conseil de sécurité de l'ONU statuera sur le sort à réserver à la Syrie. Les différents membres craignent une impasse qui pourrait résulter du veto, à présent coutumier, de la Chine et de la Russie. L'intensification ces derniers jours de la pression militaire française et anglo-saxonne sur la Libye, ne pourrait se comprendre sans l'hypothèse d'une intervention prochaine en Syrie. Un front doit se libérer, pour qu'un nouveau soit occupé. Un peu de patience donc et il y en aura pour tout le monde...

mardi 7 juin 2011

VERS UN RSA SOUS CONDITIONS ?

politique,rsa,économie,wauquiez,copé,ump,ps,socialiste,dsk,hirsch,allocation,fn,guizot Copé et certains de ses camarades UMP font un pas vers une politique autoritariste de lutte contre le chômage. Puisqu'il y a encore des millions de demandeurs d'emploi en dépit de métiers en forte tension, ces politiciens se sont dit "Pourquoi ne pas forcer le matching ?" Afin de faire passer la pilule mieux que ne l'avait tenté Wauquiez, Copé suggère qu'une partie du RSA ne soit versé qu'en contrepartie d'un travail social rémunéré au SMIC horaire. A quand des travaux d'intérêt général pour les rentiers et cumulards qui nous gouvernent ?

Que pense le père du RSA de la réforme proposée par l'impétueux Copé ? Réponse : "Ca me ferait mal au coeur qu'on utilise l'argent des travailleurs modestes pour alléger l'impôt de solidarité sur la fortune [...] C'est de l'entourloupe."

L'affaire DSK aura été pour l'UMP un instrument de politique intérieure providentiel (...) Afin de faire oublier "l'entourloupe" budgétaire dénoncée par Martin Hirsch, la majorité attendait en effet la moindre occasion pour retourner contre le PS chacune de ses attaques sur le thème du clientélisme ploutocratique. Un manque à gagner pour l'Etat suite à la réforme fiscale ? Pas de panique, on compense en rognant la dépense publique allouée aux aides sociales. "Faites un effort, bandes de faignasses de pauvres, sinon tous les riches vont partir et ce sera de votre faute !" Ubuesque.

Si les conditions du RSA devaient être modifiées, il faut que les bénéficiaires qui en acceptent l'augure comprennent bien de quelle forme de contrepartie et de justice sociale il s'agit. Allocataires, quand vous vous lèverez le matin pour effectuer vos heures de travail pour la collectivité, sachez que grâce à vous, certaines grosses fortunes ne changeront pas tout de suite de territoire fiscal... Alors, heureux ?

Paradoxalement, la crise a protégé les ménages les plus modestes de la politique ultralibérale débridée que la droite souhaitait mettre progressivement en place. Une crise qui fut aussi un prétexte pour cacher l'inanité des promesses sécuritaires, le démantèlement des services publics et l'absence de valorisation et de stabilité du travail. Mise en concurrence mesquine entre employés et chômeurs, agenda politique dicté par une mauvaise imitation du FN et la crainte de l'exil fiscal des plus gros patrimoines, une équipe de gestionnaires sans ambition, mesquine, sans souffle, digne de Guizot "Enrichissez-vous et ne discutez pas trop les décisions".

samedi 4 juin 2011

MARIAGE LESBIEN A NANCY

société,égalité,homosexuel,lesbienne,gay,transgenre,mariage,france,politique,radicalDeux lesbiennes viennent de se marier ce samedi à Nancy. Explication : l'une d'entre elles est une transgenre dont le nouvel état-civil n'a pas encore été légalement reconnu. Etant encore un homme aux yeux de la justice, Stéphanie a pu épouser sa compagne avec la "bénédiction" du second adjoint au maire et secrétaire général du parti radical, Laurent Hénart♦

jeudi 2 juin 2011

GATTIGNON (EELV) : "DES CASQUES BLEUS POUR SEVRAN !"

Les récréations extérieures ont été interdites dans une école de Sevran, pour cause de coups de feu répétés dans les environs. Dénonçant des luttes pour le contrôle de halls et autres points ventes de cannabis, Stéphane Gatignon (EELV) sollicite la présence 24h/24 d'une force d'interposition de type "casques bleus".

LE LANGAGE CONTRE LA DÉLINQUANCE DES CITÉS, OU L’INTÉGRISME HUMANISTE

Certains Français ne connaissent la physionomie des banlieues que par le récit qu’en font les médias traditionnels. Pour d’autres, c’est une réalité. Des milliers de bénévoles et de salariés, en particulier, s’évertuent au quotidien à comprendre, cerner, mesurer les problèmes de quartiers souvent qualifiés, à juste titre, de "zones de non droit". Tous s’accordent à dire que les problèmes sont multiples et liés aux conditions de vie insalubres, à la promiscuité, aux difficultés économiques, sociales, aux inégalités afférentes à la discrimination professionnelle, au déracinement culturel de populations immigrées, à la ghettoïsation en même temps qu’à une mixité ethnique et linguistique digne de la tour de Babel…
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En un mot comme en cent, le fait est complexe. Et s’il avait été simple, nous n’en parlerions plus encore en 2011. Mais voilà qu’en écoutant certains polémistes télévisuels et en m’égarant sur quelque blog, je tombe sur un argument massue. Un évangile dont la simplicité bucolique pourrait désarçonner les acteurs sociaux les plus ancrés sur le terrain : "la violence des cités résulte principalement d’une mauvaise maîtrise du langage. Ramener la lumière de la raison et de la parole et il n’y aura plus de délinquance". Fermez un peu les yeux et laissez-vous envahir par ce souffle éternel de l’esprit, celui-là même qui passa sur Athènes, la Renaissance occidentale, le siècles des Lumières … Le linguiste et auteur du blog assume en outre une filiation idéologique avec Jacqueline de Romilly :
"Apprendre à penser, à réfléchir, à être précis, à peser les termes de son discours, à échanger les concepts, à écouter l’autre, c’est être capable de dialoguer, c’est le seul moyen d’endiguer la violence effrayante qui monte autour de nous. La parole est le rempart contre la bestialité. Quand on ne sait pas, quand on ne peut pas s’exprimer, quand on ne manie que de vagues approximations, comme beaucoup de jeunes de nos jours, quand la parole n’est pas suffisante pour être entendue, pas assez élaborée parce que la pensée est confuse et embrouillée, il ne reste que les poings, les coups, la violence fruste, stupide, aveugle." (Le Point, 25 janvier 2007).
Un tel archétype humaniste n’est ni faux ni pernicieux en soi. La libre communication de ses idées et sentiments, par l’intellect et par le droit, est la condition première de la démocratie. C’est aussi un instrument de paix sociale tant il est vrai qu’elle permet souvent de désamorcer les conflits à tout niveau de l’échelle sociale (de l’unité "couple" à l’ensemble d’une communauté). Cependant, affirmer avec assurance que le langage peut à lui seul résoudre tous les problèmes des quartiers relève autant de la candeur que de l’arrogance.
"Les ghettos urbains ont un langage simplifié qui ne permet pas de s’expliquer. D’où la violence des banlieues".
Que le linguiste qui tient ce discours soit davantage passionné par l’oeuvre de Jules Ferry que par celle de Lévi-Strauss, c’est son affaire. Le problème c’est qu’avant de vouloir transposer un canevas anthropologique aux cités, il est préférable de respecter la méthodologie scientifique en commençant par s’immerger dans l’objet d’étude et en en parlant ensuite.

Trêve de plaisanterie et retour sur terre. Les ghettos urbains ont-ils un langage simplifié ? Pour un fin lettré d’un quartier très chic de Paris, peut-être. Question de point de vue et non vérité absolue. Personnellement, le jugement de valeur "c’est un langage simplifié" me paraît bien plus méprisant que les jurons de certains jeunes. Il ne qualifierait pas autrement les animaux. Mais cette dialectique si inspirée ne s’arrête pas là. "Ils n’ont pas beaucoup de mots dans leur vocabulaire et cela réduit les possibilités de communication". Faux. La sémantique et la sémiotique ne se résument pas aux mots.

Les individus et les groupes communiquent fréquemment sans le recours aux mots (gestes, sous-entendus, codes visuels, vestimentaires…) ou en usant d’un vocabulaire et d’échanges verbaux minimes, sans pour autant sombrer fatalement dans un abîme de violence. Ainsi, les familles d’ouvriers ou de petits paysans les moins portées sur la culture et l’échange verbal, ne sont pas les milieux les plus criminogènes. Inversement, combien de délinquants en col blanc, de serial killer spirituels ou de dictateurs érudits, s’adonnent aux pires perversions en dépit de leur langage "sophistiqué". La subtilité langagière est autant un baume qu’un poison potentiel : tout dépend de l’usage qu’on en fait. Alors bien sûr, le remède universaliste à la délinquance a quelque chose de noble, d’élevé, d’élégant. Il flatte certes l’esprit et le cœur, mais la politique caricaturale et irénique qu’il engendre ne peut se substituer à un programme pragmatique. L’éducation en un volet important, mais pas plus que l’unité de valeurs, la conscience nationale, la solidarité économique, le respect des règles républicaines et de la morale civique, et l’application de la loi.

mercredi 1 juin 2011

LE MAGISTRAT ESSONNIEN ABUSAIT SEXUELLEMENT DES CONDAMNÉES

Après DSK, Tron et le présumé ex-ministre pédophile, voici une autre affaire d'agression sexuelle impliquant cette fois un magistrat. En Essonne, un délégué du procureur de la République vient d'être condamné à une peine d'emprisonnement pour avoir abusé de son pouvoir et embrassé des jeunes femmes qui avaient maille à partir avec la justice.

En résumé, il a appliqué une stratégie à la Francis Kuntz de Groland : "allez poupée, t'es condamnée, mais je pourrais peut-être te permettre d'alléger ta peine, à condition que tu me fasses quelques gentillesses ...". La République bananière n'est pas prête de s'éteindre.

LA DERNIÈRE TENTATION D'ALAIN JUPPÉ

"Si, pour des raisons qui aujourd'hui sont hautement improbables et que je ne souhaite pas, Nicolas Sarkozy n'était pas en mesure de se présenter en 2012, je tenterais ma chance. Mais je pense qu'on est vraiment dans le domaine de la spéculation". Ces propos sont ceux du ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé sur France Inter. Aucune sortie médiatique n'est le fruit du hasard lorsqu'il s'agit de politique. Le message subliminal est : "fais attention à toi Nicolas, j'ai une casserole en préparation pour t'empêcher d'être réélu".

ET LES ÉTATS-UNIS INVENTÈRENT LA VIRTUALITÉ RÉELLE

Attention ça ne rigole plus sur le front américain. Vous pensiez que seuls Ben Laden et consorts pouvaient voir débarquer chez eux des commandos de Seals ? C’était sans compter sur une nouvelle règle du jeu. Les États-Unis viennent en effet d’élargir la portée du "Patriot Act" en annonçant qu’ils répondront à toute cyberattaque comme à n’importe quel acte terroriste dirigé contre le pays ou ses intérêts. En tant qu’offensés, ils se réserveront ainsi le choix des armes : diplomatiques, économiques ou militaires. "Dans le respect des règles internationales" affirme la Maison Blanche (ouf), avant de préciser “qui prévalent dans les conflits armés” (damned nous sommes cuits !)

Toujours à la pointe du progrès, les États-Unis envisagent donc de justifier, quand bon leur semble et, disons-le, en toute impunité, une équivalence entre assauts virtuels et militaires. Un responsable de l’armée a d’ailleurs confié au Wall Street Journal qu’en cas d’atteinte au réseau électronique, le ministère de la Défense pourrait riposter par l’envoi d’un missile. Sur la maison d’un particulier ?! Une telle hypothèse est si peu raisonnable, qu’elle en devient parfaitement américaine. Que l’impérialisme économique s’essouffle chez l’oncle Sam, et c’est le protectionnisme offensif qui surgit du chapeau.

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Bluff ? Arme de dissuasion de nouvelle génération ? Instrument machiavélique pour redorer son leadership stratégique (imaginez les conséquences internationales d’un false flag cybernétique made in USA) ? Une chose est sûre, c’est que depuis le début du mois de mai, Obama est passé à la vitesse supérieure et, à l’instar de la France, pointe l’année 2012 dans sa ligne de mire. Il compte bien être réélu et il sera difficile pour le monde de l’ignorer.