jeudi 22 novembre 2012

VERS UNE COERCITION ACCRUE DE L'OFFRE DE TRAVAIL ?


Mon courriel du 21 novembre 2012 à RMC, lu à 6h50 par Jean-Jacques Bourdin. Thème : "Faut-il que la France, à l'instar de l'Allemagne, contraigne davantage les chômeurs à prendre les emplois qu'on leur propose ?"

lundi 19 novembre 2012

ÉLECTION DU PRÉSIDENT UMP : MOI J'AI DIT PRIMAIRE, COMME C'EST PRIMAIRE

Après s’être gaussée des irrégularités du congrès PS de Reims (2008) et avoir applaudi sportivement la primaire socialiste de l’an passé, l’UMP se devait d’être exemplaire dans l’élection de son président. "A droite aussi on peut être démocrate,et on va le montrer !", pensait-on, confiant. Trop confiant. Car les deux candidats en lice, Jean-François Copé et François Fillon, n’auront réussi qu’à se ridiculiser en revendiquant chacun précocement la victoire, le tout entre deux suspicions de fraude (Nice en particulier), qui s’évanouirent d’ailleurs comme par enchantement.

Copé casaque « décomplexée » fut le premier à grimper sur le podium, suivi de près par Fillon casaque « modérée ». Peut-être dopé aux pains au chocolat et visiblement fâché avec le protocole électoral, Jeff accomplit l’impensable : anticiper le verdict de la COCOE (non comestible, c'est la commission électorale qui est censée officialiser le résultat et recompter en cas de litige). Coup d'état ! Crime de lèse-légitimité ! Sortez le carton rouge, monsieur l'arbitre ! Le rejeton spirituel de Chirac et Sarkozy se révéla plus Bonaparte (voire Napoléon) que le président sortant, en s’autoproclamant vainqueur de l’élection au nez et à la barbe sidérés du camp Fillon.

Ses rivaux dénoncèrent à demi-mot une opération de communication pour ne pas dire de manipulation : "C'est comme si dans une élection présidentielle n'importe qui pouvait se déclarer vainqueur (...) Ce serait suspect", lança la porte-parole de campagne fillonniste, Valérie Pécresse, abasourdie et un brin énervée, en pleine joute technique avec le copéiste Franck Riester sur BFMTV. Mazerolle, malicieux, en profita pour tancer cette bande de cancres thermophiles : "La réforme scolaire est effectivement nécessaire, car à l'UMP vous ne savez pas compter !"

En résumé, une soirée d’embrouilles, de propos acides maugrées à droite,et encore à droite, ping-pong empoisonné entre les uns et les autres. Ridicule, pas sérieux, et surtout suicidaire pour un mouvement qui s’était déjà vu ravir tous les pouvoirs au Parlement et dans les régions. La gauche n'en demandait pas tant. Marine Le Pen non plus. A l'heure actuelle, le résultat n'est toujours pas connu, l'UMP possède donc deux présidents pour le prix d'un. Alors les gars, que se passe-t-il quand, en pleine guerre des chefs et des clans, deux partisans de la méthode Coué s'affrontent ? On tranche le noeud gordien par la méthode Couac ?

Pas encore élu, le nouveau président de l'UMP est déjà affaibli. On ne change pas une formule qui perd, finalement.

samedi 17 novembre 2012

DÉCRYPTAGE : POURQUOI LE SYSTÈME VEUT POLIR L'IMAGE DE LE PEN

La gauche qui a tous les pouvoirs, politiques et médiatiques, avance ponctuellement des pions pour discréditer ou au contraire faire monter le Front national, comme le fit Mitterrand. Il semblerait ainsi que le livre Le Pen, une histoire française de Péan et Cohen, qui réhabilite partiellement Jean-Marie Le Pen (notamment en doutant de ses actes de torture présumés en Algérie), réponde à ce dernier objectif : flatter l’électorat du parti frontiste pour diviser la droite. Mais pas seulement.

En pleine campagne pour la présidence de l’UMP, cette stratégie revêt un autre intérêt pour nos gouvernants et leurs auxiliaires : inciter les militants pro-Copé à se détourner de leur champion et à prendre leur carte au FN, libérant la voie au Hollande de droite, Fillon. En choisissant le député de la seconde circonscription de Paris comme adversaire principal en 2017, la gauche pérennise la structure et les codes traditionnels de l’échiquier politique français, composé d’une gauche modérée (ou "molle" diront certains), d’une droite modérée, et d’une soi-disant menace fasciste en embuscade, contre laquelle l’union sacrée des républicains sera alors possible et requise.

Le livre qui se veut "la première enquête sérieuse et sans parti pris sur Le Pen et les siens" (dixit l'éditeur Laffont) complète l'oeuvre de normalisation du FN en prêtant à son fondateur des aventures homosexuelles. Ce piège est là soit pour l'inciter à s'en défendre violemment (auquel cas il sera taxé d'homophobie), soit pour montrer que, sous ses airs réactionnaires, traditionnels et virils, ce parti, plus délicat qu'on ne l'aurait imaginé, est bien ancré dans son époque et donc parfaitement respectable.

mercredi 14 novembre 2012

AFFAIRE MERAH : DU RÉCIT MENSONGER A L'ISLAMOPHOBIE BANALISÉE

Comme nous l’avons déjà suggéré ici au début de l’affaire, Mohamed Merah n’a certainement jamais existé tel qu’on ne le présente. Les faits mêmes suffiraient à étayer cette hypothèse. Après la soi-disant confession du tueur de Toulouse, la mise en avant opportune dans les médias d’une sœur hystérique et d’un frère progressiste, Abdelghani (déluge d’interviews, livre-témoignage à charge contre un substrat familial prétendument inculte et antisémite), sert là encore à crédibiliser le récit, à défaut d’avoir capturé vivant Merah. Compenser l’absence de dépouille du mini Ben Laden français pour couvrir les services et parachever le plan de diabolisation de l’islam, nécessite de cultiver le mirage sur le long terme.

Dans ce processus, le FN et les identitaires qui pensent se démarquer, ne font que tenir le rôle que le système a voulu pour eux. Copé et une partie de la gauche laïcarde feignent de dénoncer l'islamation plus fortement que naguère, afin d'inciter les patriotes et nationalistes à radicaliser leurs positions jusqu’à l’amalgame et la caricature de l’Oumma. Ainsi, les coups de force qui se croient subversifs, tels que les occupations de mosquées, évitent surtout aux partis républicains traditionnels de faire le grand écart idéologique et, accessoirement, de salir leurs mains et leur conscience.

Au final, cet unisson médiatico-politique instaure un climat ambiant suffisamment délétère, psychotique, et islamophobe, pour occulter l’incapacité des partis politiques à résoudre la crise économique ainsi que ses vrais responsables.

mardi 13 novembre 2012

HOLLANDE : SA DÉCLARATION DE GUERRE CONTRE LA SOUVERAINETÉ SYRIENNE

Suite de l'indignité nationale. Durant sa première conférence de presse, le mardi 13 novembre à l'Elysée, François Hollande aura confirmé le peu d'estime qu'il a pour la souveraineté des peuples, signifiant en creux que la France s'apprêtait à réarmer les mercenaires djihadistes illégitimes et à préparer une issue libyenne à la crise en Syrie : « J’annonce ici que la France reconnaît la coalition nationale syrienne comme la seule représentante du peuple syrien et donc comme le futur gouvernement de la Syrie démocratique permettant d’en terminer avec le régime de Bachar al-Assad. »

jeudi 8 novembre 2012

NETANYAHU "EN MEETING A TOULOUSE", "PAS CORRECT" (FRANÇOIS HOLLANDE)

"Netanyahu était venu faire campagne en France on le savait. Son déplacement était prévu en deux temps à Toulouse, recueillement puis discours [...] Comme j'étais là, il a un peu resserré son discours, mais ce n'était pas bien de transformer cette cérémonie en meeting électoral [...] Il n'a pas été correct" (François Hollande, 4 novembre 2012, dans l'avion vers Beyrouth, propos recueillis par Le canard enchaîné et confirmés par l'AFP).

Si même l'Indolent de la République le dit, au risque de se brouiller avec son allié hébreu et de passer pour un antisémite... On attend avec impatience la réaction du CRIF, de Bernheim et de la diplomatie israélienne...

Après Obama et Sarkozy qui déclaraient en off en avoir marre de Netanyahu, voilà Hollande qui leur emboîte le pas après seulement 6 mois de mandat. Ça promet !

jeudi 1 novembre 2012

TOULOUSE : COMMÉMORATION D'UN DRAME NATIONAL OU... COMMUNAUTAIRE ?

Cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat de Toulouse (1 novembre 2012).

Question : pourquoi faire d'une tragédie nationale ayant meurtri des Français athées, des catholiques, des juifs et des arabes, un drame spécifiquement juif, commenté par Netanyahu et accompagné de prières en hébreu par des rabbins ? Le tout devant les représentants de notre république française laïque (le Président Hollande et Peillon le ministre de l'Education nationale), qui devinrent pour l'occasion de simples invités de marque... Les journalistes d'itélé, gênés aux entournures, eurent du moins l'honnêteté intellectuelle de s'interroger sur le mélange des genres politique-religieux, incompatible avec les règles d'un Etat laïque, et sur l'instrumentalisation politique de ce recueillement par un Netanyahu en quête d'alliés sur le dossier du nucléaire iranien.

Le Premier ministre israélien, décidément à l'aise comme chez lui, clôtura cette commémoration transformée en meeting par un chant en hébreu "Israël vivra", un hors sujet indigne. Mais au fait, aurait-il accepté la réciproque, c'est-à-dire que l'exécutif français entonne la Marseillaise dans son pays ? J'en doute. L'hospitalité française a beau être proverbiale, elle a aussi sa limite : le ridicule.