lundi 30 mai 2011

PUISSANCE ET JUSTICE : L’ADULTÈRE NÉCESSAIRE

Au-delà de la récompense du travail, il y a deux principales justifications au train de vie et à la rémunération confortables des hauts fonctionnaires d’État : inciter à exercer ces postes à hauts devoirs et responsabilités, et réduire le risque de prévarication, réel ou fantasmé par l’opinion. Car non, indigence et pouvoir n’ont jamais fait bon ménage, et ce n’est pas un hasard. Dans un environnement de mondialisation et de lobbys financiers, il serait bien imprudent de réduire à peau de chagrin les avantages de nos représentants publics. Les exemples abondent dans notre Histoire.

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On peut penser à la Monarchie de Juillet, à Louis-Philippe, ce premier et dernier monarque français de l’ère industrielle. Ne conservant plus du prestige royal que le pouvoir nominal, le roi-citoyen ne put jamais stabiliser ses gouvernements. Comparé à ses prédécesseurs et aux chefs républicains qui suivirent il se retrouva marionnette malmenée par l’oligarchie financière, sans puissance ni indépendance vis-à-vis de la bourgeoisie. Ne laissons pas les oripeaux et titres du passé nous aveugler : le cas est plus que transposable, il est d’une modernité brûlante. L’exécutif doit vivre aisément afin de pouvoir gouverner dans la sérénité et la justice. Pour stabiliser les institutions, il se doit d’être inflexible face aux intérêts particuliers.

Au délit du faste ostentatoire, que le couple Strauss-Kahn a réveillé durant ce printemps 2011 avec son triptyque "Porsche-tableaux de maître-appartements de luxe", j’oppose non la justice idéalisée de l’humble, mais le pragmatisme et la richesse nécessaire à la force souveraine.

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