samedi 2 novembre 2013

OTAGES LIBÉRÉS D'ARLIT ET "RAVISSEURS" : LA JURISPRUDENCE BEN LADEN

Le joueur d’échecs que je suis considère les hommes politiques comme des joueurs d’échecs en puissance, qui ne manœuvrent jamais sans réfléchir aux conséquences, aux « coups d’après ». Comment notre gouvernement a-t-il pu donner ou faire donner par un intermédiaire, 20 millions d’euros pour libérer les otages, alors que notre pays est ruiné ? Et s’il pouvait le faire, pourquoi ne pas l’avoir fait plus tôt ? Dans la foulée des révélations du Monde, Areva est citée comme possible financier de l’opération, mais l’entreprise elle-même aurait-elle attendu, et aurait-elle agi sans feu vert, contrepartie ni aide du gouvernement français ? Coïncidence, Hollande était au plus bas dans les sondages. Apparaître comme un libérateur de compatriotes français pouvait effectivement le relancer, quitte à prendre le risque, cyniquement, d’entretenir le terrorisme international et encourager d’autres prises d’otages dans le futur.

Toutefois, il existe aussi un scénario plus vicieux, plus machiavélique, qui consiste à appliquer la « jurisprudence Ben Laden, agent de la CIA ». Si l’on considère que les « ravisseurs » sont en réalité des indicateurs en lien étroit, permanent, avec les services secrets français, voire directement des agents rémunérés par telle officine hexagonale, alors le problème économique est résolu, puisque les 20 millions d’euros restent dans le « circuit », et reviennent, d’une manière ou d’une autre, dans les caisses de la France. Ou du moins dans celles de nos gouvernants…