lundi 16 mai 2011

DSK ARRÊTÉ, JUGÉ, PLACÉ EN DÉTENTION PROVISOIRE

Il est des cas qui ne laissent personne indifférent. Le lundi 16 mai 2011 aura laissé l'opinion et la classe politique française pantelantes, partagées entre peur, révolte, dégoût, soulagement, allégresse parfois.

Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn n'aura jamais autant fait parler de lui. Plus facile et terrible à comprendre que les mécanismes économiques, le choc des images : arrêté, menotté, médiatisé impitoyablement dans une scénographie typiquement américaine qui fait fi de toute décence. Tout cela n'est pas qu'une procédure habituelle aux Etats-Unis, c'est aussi pour eux une opportunité de vanter avec ostentation l'impartialité de leur justice dans le but d'étayer l'exemplarité de leur modèle démocratique.

Les procureurs, désireux d'avoir le scalp d'« un gros client », ont fait preuve d'une rare combattivité que les journalistes habitués des procès américains n'ont pas tardé à relever. Certains commentateurs se sont même risqués à expliquer un tel zèle professionnel et moral par la manœuvre d'un commanditaire politique. Indépendamment même du statut de DSK, il n'est pas impossible que les Etats-Unis cherchent à se présenter aux yeux du monde comme un modèle de justice exemplaire, afin de faire oublier leurs violations régulières du droit international comme lors du raid contre Ben Laden. Ne pas voir d'agenda derrière une telle séquence d'évènements à la portée mondiale, c'est être dangereusement candide♦

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