samedi 1 décembre 2012

LIBERTÉ D'EXPRESSION : CES VÉRITÉS QUI DÉRANGENT LE NOUVEL OBS

"Le mariage est avant tout l’union d’un homme et d’une femme, destinée à fonder une famille". Ce rappel sémantique aux fondements anthropologiques et historiques (Littré, Dictionnaire de l'Académie française, Petit Robert) a semblé bousculer la conception libertaro-socialiste d’une journaliste du Nouvel Obs que je ne nommerai pas. Verdict : "nous ne pouvons pas accepter votre contribution". La désinformation décomplexée !

A-t-elle censuré (moins politiquement correct que "modéré" mais plus exact) mon article consciemment, afin de ne pas déplaire à sa hiérarchie ? Ce serait d'ailleurs étonnant de la part d'un prétendu véhicule de tribunes libres et éclectiques. Elle s'en défend, évidemment, prétextant "un débat sensible" qui réclame davantage de prudence et de faits circonstanciés (on a l'impression de trahir un secret d'Etat ou d'asséner un propos aux conséquences lourdes pour la nation française, voire pour la galaxie !). Mais peut-être l’a-t-elle rejeté selon des mécanismes inconscients, tous ces journalistes conditionnés et formés à la pensée de gauche, n’ayant même pas besoin d’être recadrés pour servir l’oligarchie.

Certaines vérités de bon sens deviennent trop dangereuses ; la lessiveuse médiatique, à fortiori celle qui constitue le relais officiel du pouvoir, est alors là pour jouer son rôle de Pravda, en lavant les consciences, en filtrant et en bloquant systématiquement les tribunes susceptibles de contrarier les idéologies et projets de ses commanditaires. Cette même personne n'en était pas à son coup d'essai, elle qui refusa mon article affirmant que Marine Le Pen pouvait arriver au second tour de la présidentielle. Au nom des sacro-saints sondages !

En réalité, elle n’accordait d’importance aux sondages préélectoraux que parce qu’ils étaient favorables à son champion Hollande. Autrement, elle en aurait relativisé la portée ("Oh les sondages, on leur fait dire ce qu’on veut, et puis ils peuvent se tromper comme ce fut le cas en 2002 !"). Les chiffres restent un outil privilégié de manipulation sophiste ; le journaliste partial et de mauvaise foi un artisan des victoires électorales. Ce cas concret illustre très bien l’emploi tendancieux, à tous les niveaux, d’enquêtes reprises en boucle pour habituer l’opinion à la configuration classique gauche vs droite, décourager les scénarios alternatifs en les taxant de fantasme, et permettre finalement aux sondages de contribuer largement au résultat du scrutin. Tout cela est vieux comme le monde, et nous sommes, je le constate autour de moi, de moins en moins dupes.