mardi 7 juin 2011

VERS UN RSA SOUS CONDITIONS ?

politique,rsa,économie,wauquiez,copé,ump,ps,socialiste,dsk,hirsch,allocation,fn,guizot Copé et certains de ses camarades UMP font un pas vers une politique autoritariste de lutte contre le chômage. Puisqu'il y a encore des millions de demandeurs d'emploi en dépit de métiers en forte tension, ces politiciens se sont dit "Pourquoi ne pas forcer le matching ?" Afin de faire passer la pilule mieux que ne l'avait tenté Wauquiez, Copé suggère qu'une partie du RSA ne soit versé qu'en contrepartie d'un travail social rémunéré au SMIC horaire. A quand des travaux d'intérêt général pour les rentiers et cumulards qui nous gouvernent ?

Que pense le père du RSA de la réforme proposée par l'impétueux Copé ? Réponse : "Ca me ferait mal au coeur qu'on utilise l'argent des travailleurs modestes pour alléger l'impôt de solidarité sur la fortune [...] C'est de l'entourloupe."

L'affaire DSK aura été pour l'UMP un instrument de politique intérieure providentiel (...) Afin de faire oublier "l'entourloupe" budgétaire dénoncée par Martin Hirsch, la majorité attendait en effet la moindre occasion pour retourner contre le PS chacune de ses attaques sur le thème du clientélisme ploutocratique. Un manque à gagner pour l'Etat suite à la réforme fiscale ? Pas de panique, on compense en rognant la dépense publique allouée aux aides sociales. "Faites un effort, bandes de faignasses de pauvres, sinon tous les riches vont partir et ce sera de votre faute !" Ubuesque.

Si les conditions du RSA devaient être modifiées, il faut que les bénéficiaires qui en acceptent l'augure comprennent bien de quelle forme de contrepartie et de justice sociale il s'agit. Allocataires, quand vous vous lèverez le matin pour effectuer vos heures de travail pour la collectivité, sachez que grâce à vous, certaines grosses fortunes ne changeront pas tout de suite de territoire fiscal... Alors, heureux ?

Paradoxalement, la crise a protégé les ménages les plus modestes de la politique ultralibérale débridée que la droite souhaitait mettre progressivement en place. Une crise qui fut aussi un prétexte pour cacher l'inanité des promesses sécuritaires, le démantèlement des services publics et l'absence de valorisation et de stabilité du travail. Mise en concurrence mesquine entre employés et chômeurs, agenda politique dicté par une mauvaise imitation du FN et la crainte de l'exil fiscal des plus gros patrimoines, une équipe de gestionnaires sans ambition, mesquine, sans souffle, digne de Guizot "Enrichissez-vous et ne discutez pas trop les décisions".

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