mardi 8 novembre 2011

L'EUROPE POLITIQUE S'INCLINE DEVANT LA LOI DU MARCHÉ

Il n'y a pas que les feuilles qui tombent durant cet automne 2011, les chefs de gouvernement aussi. Même Berlusconi, le Cavaliere don juan, semblerait bien avoir enfin trouvé la créature susceptible de le dominer : le Commandeur "Marchés financiers" !

grèce,papandréou,sarkozy,hollande,ump,ps,socialiste,droite,gauche,fn,front national,le pen,marine,marchés,financiers,dette,crise,euro,europe,berlusconi,italieAprès Georges Papandréou, c'est au tour de Silvio Berlusconi d'endosser le rôle du fusible, du jouet usager des marchés. Répondant aux rumeurs de ces derniers jours qui annonçaient son départ du gouvernement, il a confirmé ce mardi soir, durant un entretien téléphonique sur l'une de ses chaînes télévisées, son intention de démissionner après l'adoption des mesures d'austérité promises à l'Union européenne. Raison invoquée pour un tel sacrifice ? La poursuite de l'intérêt supérieur de la nation face aux marchés ! Une explication coupable qui revient à reconnaître implicitement son allégeance à un autre maître que le peuple :
"Il faut se préoccuper de la situation italienne, de ce qui se passe sur les marchés, du fait que les marchés ne croient pas que l'Italie soit capable ou ait l'intention d'approuver ces mesures que l'Europe a demandées."
Que cette décision résulte d'une démarche sincère ou obséquieuse, de promesses et de pressions formidables, tout cela en réalité importe moins que le résultat. Silvio comme les autres est mandaté pour appliquer une politique de rigueur. Une fois sa mission accomplie, il devra céder la place à un technocrate européiste, plus zélé, qui accélérera le processus anti-croissance, parce qu'une raison supranationale en a décidé ainsi. Par ces soumissions en chaîne, les gouvernants européens démontrent que la souveraineté et l'indépendance des Etats ne sont déjà plus que des pièces de musée !

Inquiétudes partout. Même en France. Qui sera le prochain chef de gouvernement à subir le courroux des marchés ? La finance internationale entraînera-t-elle définitivement l'Europe, et plus généralement les politiques et les citoyens du monde, dans la tombe ?♦

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