jeudi 10 novembre 2011

L'EUROPE ET LES MARCHÉS ENFANTERONT-ILS UN PEUPLE JETABLE ?

sarkozy,hollande,ump,ps,socialiste,crise,dette,rothschild,ue,union européenne,france,allemagne,chine,etats-unis,déficits,dépenses,impôtsDepuis quatre mois, il ne se passe plus un jour sans qu’on ne parle de la crise de la zone euro. Et lorsque s’élève une solution de bon sens « Et si nous demandions aux Français leur avis ? Ce serait plus démocratique », la réponse ne se fait pas attendre. « Nicolas Sarkozy a été élu tout aussi démocratiquement, non pas pour faire sortir la France de la zone euro, mais pour l’y ancrer ». A ce titre, nul doute qu’il remplira cette mission jusqu’au bout de son mandat, si ce n’est pour nous, en tout cas pour sa crédibilité. Organiser un référendum sur la sortie de l’euro aurait en effet équivalu pour lui à accepter cette éventualité, et le cas échéant un désaveu populaire. Il choisit donc le quitte ou double, et temporise en tentant de persuader ses compatriotes de la nécessité de rester dans l’euro.

Pourtant, les citoyens sont loin d’observer les bienfaits d'une telle option. Au contraire, ils voient leur pouvoir d’achat s’effriter de jour en jour, le chômage de longue durée exploser et, dans ce marasme, perdent toute confiance en l’avenir. Parallèlement, le ballet des chefs de gouvernement, démissionnaires sous la pression de l’Union européenne, elle-même victime d’un véritable chantage des marchés et des agences de notation, n’a pas davantage de quoi rassurer. C’est la perte de ce qu’il nous restait encore de marges de manœuvre et de sentiment souverain. Aujourd’hui, des ministres jetables, remplacés par des technocrates labellisés « BCE », sans aucune légitimité nationale, et désignés non par le peuple ou ses représentants, mais par la Commission européenne et les marchés. Demain, peut-être un président jetable, et pourquoi pas, après-demain, un peuple jetable.

Cela devient pathétique. En outre, céder une fois aux menaces de la sphère financière, c'est créer une jurisprudence. Si demain tel gouvernement ne convient pas, il n'y aura aucun obstacle de principe à ce qu'il laisse la place à un autre qui pourra, à son tour, être récusé. Et on sait comment se termine une telle instabilité ministérielle...

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La zone euro a été construite avec un effet d’irréversibilité, comme un piège pour enferrer des Etats déjà fortement endettés : à ceux qui souhaiteraient en sortir, il serait opposé la menace crédible d’explosion de leur dette. Le couple « loi Rothschild-traités européens » nous a mis entre les mains de l’Union européenne et des marchés. L’Europe a beau se poser en alternative aux marchés, c’est actuellement un leurre et un sophisme : loin d'être un contre-pouvoir politique, elle s'apparente à une complice de la finance mondialisée. Dans les faits, les institutions européennes ne sont pas indépendantes. Pleines de sollicitude, elles s’empressent d’accourir au moindre éternuement du marché ou du créancier universel qu’est devenu la Chine.

Chaque Français à sa manière déplore que sa voix s’évanouisse, spectrale, avant même d’avoir être écoutée. Mais tous semblent encore unis dans un même espoir ; celui d’un vent de changement et d’union nationale soufflant sur l’année 2012 !

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