dimanche 22 avril 2012

MARINE LE PEN TROISIÈME : DU PLAISIR DE TENIR UN PRÉSIDENT PAR LES PARTIS INTIMES

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Derrière les 27.5-29.5% de Hollande, les 25.5-27.5% de Sarkozy sont en soi inquiétants. Loin du "désaveu" clamé collectivement par des socialistes auto-satisfaits, le score de l'ennemi public n°1 de la presse, de la gauche et de la rue, est étonnement élevé. Le socle droitier mais surtout influençable des Français a été très indulgent envers le président sortant.

Les sondages semblent avoir vu juste pour la classement et les taux des différents candidats. Dont acte. Jean-Luc Mélenchon récolte un taux correct, dans sa moyenne des sondages de ces deux derniers mois, au-dessus de 11%, mais loin derrière la bête noire qu'il s'était choisie, Marine Le Pen. Pour sa première participation à une élection présidentielle, la candidate-présidente du Front national réalise en effet 18-20%, mieux que les 17% de son père en 2002. Rappelons toutefois que Bruno Megret, frontiste dissident et candidat à cette même élection, avait réalisé au-delà de 2% ; ce qui, en votes cumulés, plaçait le positionnement "extrême-droite" aux alentours de 19%. Pas lieu pour la gauche de s'affoler ni même pour le FN de crier "victoire". Il peut faire mieux, mais ce résultat est évidemment prometteur pour la quadra Marine Le Pen, ses idées et son parti.
Le racolage de l'UMP et de Nicolas Sarkozy envers la candidate frontistes et son électorat va s'intensifier dans l'entre-deux tours. Une fois n'est pas coutume, l'arbitre ne sera pas centriste mais mariniste, Bayrou n'ayant obtenu que 9% des suffrages, un taux deux fois plus faible que lors de sa précédente participation. Les appels du pied ont d'ailleurs commencé sur les différents plateaux de télévision. Ainsi, Guillaume Peltier sur TF1 saluait le score cumulé du bloc de droite en incluant les voix de Marine Le Pen, pendant que Rachida Dati disait "comprendre la souffrance" des électeurs du Front national.
Marine Le Pen délivrera ses consignes de vote lors de la fête de Jeanne d'Arc le 1e mai. Elles seront "blanches", vraisemblablement. D'ici là, attendons-nous à souper de discours poussifs et vains sur la réduction de l'immigration et de l'insécurité. Après tout, un président menteur ne se refait pas et, craignant les cases tribunal et prison, espère bien tromper les électeurs du FN une nouvelle fois pour l'emporter le 6 mai. L'anti-sarkozysme n'a pas encore gagné.

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