mercredi 16 novembre 2011

SARKOLAND : L’INDÉCENT PAYS DE L'ANTISOCIAL

Après un début novembre qui focalisa l'attention sur la crise des dettes souveraines, retour en France pour une politique intérieure de plus en plus antisociale. Et magnez-vous les pauvres, les riches ont horreur d'attendre !

Afin de répondre aux préoccupations de nos nouveaux maîtres tout-puissants, la Comission européenne et les marchés financiers, Nicolas Sarkozy et son équipe de bricoleurs fourbes ont décidé de serrer la vis aux citoyens. Pour mieux faire passer la pilule, la traque aux fraudes et autres "niches sociales" devait intervenir après les apparentes coupes sur les niches fiscales et le pseudo-gel des rémunérations de l'exécutif. "Les riches ont fait des efforts, aux autres à présent !" Certes, tout le monde doit faire des efforts à hauteur de ses moyens et de sa responsabilité dans l'alourdissement des déficits publics. Cependant, constate-t-on ce souci d'équité dans les faits ? Voyons en bref ce qui a été entériné (ou non) durant ces deux dernières semaines :

Mesures relatives aux plus aisés et au capital Mesures relatives aux plus modestes

Abandon de la taxe hôtelière (2% sur les nuitées de plus de 200 euros)

Absence de réduction effective des salaires ministériels et présidentiel

Rejet parlementaire commun (UMP et PS) du projet de diminution de la paie des députés

Mutisme gouvernemental suite à l'annonce de licenciements massifs de PSA Peugeot Citroën et de la SOCGEN

Accroissement de la TVA

Dissuasion des arrêts maladies (jours de carence)

Accélération de la réforme des retraites

Travail forcé déguisé pour les bénéficiaires du RSA, financé par la dépense publique et sans perspective de retour à l'emploi durable

Sacrifice de la souveraineté populaire au nom de la loi des marchés et agences de notation

Il n'y a pas besoin d'être énarque pour comprendre qui dans notre pays paie réellement le prix de l'austérité. Encore six mois, mais peut-être plus, puisque l'actuel chef de l'Etat semble connaître une seconde jeunesse, si ce n'est dans l'opinion du moins dans les sondages. Imaginer un second mandat de Sarkozy, c'est faire une plongée vertigineuse dans le puits sans fond des inégalités. Qu'il soit reconduit, et il y aurait fort à parier qu'au mensonge succéderait l'escalade dans l'exploitation décomplexée des Français.

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