mercredi 2 novembre 2011

LE PS ET LE RÉFÉRENDUM GREC : JOKER DU 50/50 OU DU COUP DE FIL À UN AMI ?

Aubry et Hollande alliés pour un communiqué commun. C'est suffisamment rare pour être souligné. Ils n'étaient certainement pas trop de deux pour porter la voix du parti dans l'actuelle tourmente européenne. Néanmoins, leur réaction au référendum grec, publiée sur le site du parti socialiste, se sera faite attendre. Trop. A leur décharge, leur hésitation et leur trouble étaient aussi "compréhensibles" que le référendum pour la ligne modérée du parti. Car valider sans nuance l'option référendaire de Papandréou au nom de la démocratie, aurait été paradoxalement un très mauvais calcul pour le destin du PS. Cela aurait vraisemblablement donné raison in fine au Front National, en facilitant officiellement et sans vergogne l'implosion de l’euro.

Grèce,Grecs,Papandréou,crise,dette,La solution de moindre mal consista donc hier à envoyer en service commandé le fusible Montebourg, quitte à sacrifier le fou sur l’échiquier politique pendant quelques années. Après avoir bataillé sur Twitter pour expliquer ses positions face à une partie de la presse légitimement dubitative, en particulier contre le journaliste Jean Quatremer de Libération, l'ex-futur impétrant et ses détracteurs finirent par se calmer sous l'effet du baume Hollande-Aubry.

La stratégie opposée aurait abouti au même résultat : accréditer le plan de Sarkozy-Merkel s'apparenterait en effet, en cas d'échec, à une complicité coupable de la gauche, conduisant à l'avènement irrésistible de Marine Le Pen en 2012.

En réalité, très peu de commentaires officiels auront été observés aujourd'hui de la part des responsables de partis. Preuve d'un malaise général sur une situation clivante et profondément incertaine pour tout le monde.

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