mardi 11 octobre 2011

PRIMAIRE SOCIALISTE : DERNIÈRE LIGNE DROITE... AVANT LES COURBES

sarkozy,aubry,hollande,ump,ps,socialiste,gauche,vote,primaire,élection,présidentielle,2012,creuse,corrèze,ruralité,terroir,service public,europeEn déplacement aujourd'hui en Creuse, Martine Aubry fait d'une pierre deux coups. D'abord, elle tente de court-circuiter la thématique "rurale" du président Sarkozy, également présent dans le même département, en rappelant le démantèlement des services publics de proximité dont l'actuel chef de l'Etat est rendu responsable par la gauche. Ensuite, elle coupe l'herbe limousine sous le sabot du voisin corrézien, François Hollande, qui avait été fraîchement accueilli par des jets de boules de neige en mars 2005 en raison de son agrément à la Constitution européenne.

Néanmoins, le vrai face-à-face aura lieu demain soir, Martine retrouvant François sur France 2, pour l'explication socialiste d'entre-deux tours. Afin de répondre aux exigences de pluralité et d'impartialité que lui impose son statut, et éviter les foudres de la majorité et du CSA, le service public a en outre prévu un débat ultérieur entre les différentes sensibilités de l'UMP.

Sarkozy,Aubry,UMP,PS,socialiste,gauche,Hollande,présidentielle,primaire,élection,2012,Creuse,Elysée,Corrèze,Limousin,ruralité,terroirsAubry ou Hollande ? Verdict dimanche 16 octobre. "Ouf ! C'est fini", se rassure Nadine Morano. On peut éprouver un soulagement certes, mais aussi une inquiétude. Celle de voir succéder au défilé de mode policé et prétendûment démocratique, les querelles intestines et l'oubli de la démocratie populaire.

Le futur candidat, s'enorgueillissant d'un début de légitimité pourrait bien être atteint de surdité précoce et sélective. Déjà hier, François Hollande assura aux électeurs de Montebourg qu'il les avait "entendus", tandis que Martine Aubry assurait qu'elle ne changerait pas de cap pour complaire aux partisans de la démondialisation.

Finalement, n'eût-il pas été plus démocratique d'avoir un seul candidat donnant la parole à l'ensemble du peuple plus qu'à ses alliés directs ou aux amis de ses amis ? A moins qu'Hollande et Aubry, heureux d'utiliser les règles de la Ve République pour défendre les vertus d'une VIe encore abstraite, ne parviennent à satisfaire tout le monde — un grand écart que même Marine Le Pen trouverait douloureux pour les articulations institutionnelles. Et dire que les deux "impétrants", comme les a nommés Arnaud Montebourg (qui vient de s'attacher une particule virtuelle depuis son "quasi triomphe" du premier tour), vantent les mérites de la cohérence. Mieux vaut entendre cela que d'être sourd♦

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