jeudi 22 mars 2012

NICOLAS SARKOZY L'A ENFIN SON PATRIOT ACT A LA FRANÇAISE !

Game over et pas de jugement pour le jeune Mohamed Merah. Le tueur présumé de Toulouse a été "neutralisé" par le Raid à l'issue d'un assaut épique et de 32 heures de suspens, devenant de fait un tueur avéré. Ce qu'on sait pour l'instant, c'est que l'homme serait mort au sol, dehors, après avoir sauté de la fenêtre de son appartement du rez-de-chaussée, vraisemblablement abattu par une balle de la police après avoir "présenté une forte résistance et usé 300 cartouches".

Le Président, solennel, salue le Raid et fait taire les rumeurs...

L'enquête sera chargée de lever le voile (sans jeu de mot), sur son passé, afin de vendre à l'opinion un portrait un tant soit peu crédible. Mais déjà, pour faire taire les critiques naissantes, notamment des proches de Hollande, quant aux possibles défaillances des services de renseignement qui suivaient le "djihadiste" supposé, Nicolas Sarkozy a tenu à reprendre l'initiative publiquement et significativement. Durant une courte allocution élyséenne, il a ainsi reconnu en creux que les failles du système judiciaire et préventif concernant l'anti-terrorisme appelaient des réformes immédiates.

Avant de convoquer le candidat Sarkozy pour corriger ses lacunes

Montant la tension d'un cran, il a souhaité en particulier pénaliser tous ceux qui pourraient dorénavant diffuser ou participer à la propagande de l'extrémisme, notamment de l'islam radical : sanction de la consultation de sites Internet qui encouragent les actes terroristes et l'endoctrinement islamiste, interdiction du prosélytisme djihadiste dans le milieu carcéral et de séjour dans des camps d'entraînement en Afghanistan ou au Pakistan...

L'occasion rêvée de justifier le cap "à droite toute !"

"Que ne l'a-t-il fait plus tôt ?" pourrait-on se demander. La réponse est peut-être à chercher du côté de l'analogie idéologique entre Nicolas Sarkozy et celui qui fut (ou reste) son modèle... Souvenons-nous que lorsque George Bush Jr voulait justifier le renforcement de sa politique sécuritaire, il instrumentalisa (pour ne pas dire plus...) les attentats du 11 septembre 2001 pour faire voter le Patriot Act. Certaines mesures ne peuvent en effet passer dans l'opinion et au Parlement qu'après un traumatisme national suffisant...

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