L’obstination de ces deux pays nous rappelle qu’ils ne sont pas aussi assoupis que le dossier libyen avait pu le laisser penser. Leur abstention face à la résolution 1973 sur la Libye ne procédait pas de l’indifférence mais d’un calcul : ils ont laissé faire en espérant que l’OTAN se discréditerait en Libye, voire que les Etats-Unis s’y enliseraient comme dans un nouveau Vietnam.
La guerre froide n’est pas terminée, et le bloc de l’Est n’a pas abandonné ses ambitions géopolitiques. Nous devrions prendre exemple sur ces dirigeants lucides et responsables, qui se comportent de façon souveraine, comme des chefs qui font primer l’intérêt de leur nation sur toute autre considération. Ils savent pertinemment que la communauté internationale ne va pas leur pardonner leur veto et va leur reprocher d’avoir du sang sur les mains, mais ils ont compris qu’il y avait bien plus important pour eux.
La population civile, hélas, aurait été décimée, certainement davantage, si l’OTAN était intervenue en Syrie. Plutôt que de céder à des geignements stériles, certains bobos bisounours feraient mieux de se réjouir : il existe encore des contre-pouvoirs affirmés face aux Etats-Unis, et le monde a peut-être une chance de ne pas devenir un ensemble unipolaire régi par une gouvernance mondiale.
La population civile, hélas, aurait été décimée, certainement davantage, si l’OTAN était intervenue en Syrie. Plutôt que de céder à des geignements stériles, certains bobos bisounours feraient mieux de se réjouir : il existe encore des contre-pouvoirs affirmés face aux Etats-Unis, et le monde a peut-être une chance de ne pas devenir un ensemble unipolaire régi par une gouvernance mondiale.
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