vendredi 26 août 2011

CURE FILLON : TRIPLE ZÉRO MENTION INUTILE

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 "Pathétique", "pusillanime" et surtout "inutile". Voilà les adjectifs qui me viennent à l'esprit pour qualifier le paquet de mesures hésitantes, sermonnées hier par François Fillon, ce croque-mort de rock opéra, ce fossoyeur de progrès en service commandé pour son maître. Michaël Darmon sur itélé ("Carte blanche" du 25/08/2011), journaliste du "premier cercle" sarkozyste, l'a confirmé : cette conférence était un plan de com' décidé lors de concertations aoûtiennes entre le chef de l'Etat, et les ministres respectivement de l'Economie et du Budget, François Baroin et Valérie Pécresse. On comprend mieux pourquoi le Premier ministre ne croyait pas lui-même en la pertinence d'une semi-cure d'austérité qui ne dit pas son nom, et qui est déjà perçue par certains comme le début de la fin pour l'équipe en place.

Vous savez, ces vendeurs de soda à la sauvette installés à l'entrée d'un parc à thème depuis la taxe voulue par le chef du gouvernement, cette équipe de poseurs d'une conscience filiale incomparable, prêts à défendre leur cap droitier néo-libéral quelle que soit la tourmente économique et sociale. Des aveugles qui courent, tout sourire, sur le bord d'un précipice rédhibitoire.

eeerr.jpgD'abord, la ministre chargée de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle, Nadine Morano, qui étrennait hier soir la nouvelle mouture d'Elysée 2012 sur itélé, et rappelait, quitte à ressasser lourdement, les légendaires vertus du sarkozysme volontariste : en cas d'attaque, la défense dictée par les éléments de langage élyséen ("Il y a eu la crise !") ; en cas d'insistance journalistique, la mauvaise foi éhontée ("Avec les socialistes la dette aurait été encore plus creusée !").

Simultanément ou presque, on a eu le droit à Xavier Bertrand le prudent ministre du Travail qui avait préféré devancer l'appel en annonçant lui-même les nouveaux chiffres accablants (euphémisme) du chômage. On aurait presque pu croire en sa contrition, si un rappel à l'ordre de sa hiérarchie, ou son propre instinct de survie, ne lui avait pas soufflé un indécent "Je suis optimiste". Une formule dont l'esprit fut relayé ce matin par Nathalie Kosciusko-Morizet dans Bourdin & Co sur RMC. La ministre de l'Ecologie, relativisant la catastrophe, tenta une ultime anesthésie des esprits éveillés : "Au premier semestre 2011, l'emploi industriel a progressé pour la première fois depuis 10 ans !"

Quant au "plan" lui-même, de Fillon ou d'on ne sait plus qui exactement (peu importe pour le peuple en souffrance !), je vous épargne la liste exhaustive des critiques qui se sont abattues de toutes parts, telles des flèches enflammées sur un camp de fortune déjà très entamé par ses propres incohérences et atermoiements funestes. En vrac et presque à l'unisson, la rue, les médias et les tribunes politiques ont fustigé "le rafistolage", "le colmatage", "les propositions insuffisantes", "le report du chantier de la dépendance", "la vision court-termiste" d'une politique où "ce sont encore les petits qui paient, tandis que les plus riches ne vont supporter qu'une saignée fiscale de 3%" etc. En bref et en prévision, entre la rigueur, le chômage, la réduction des postes d'enseignant, et la rentrée syndicale, l'automne s'annonce décidément très "chaud"♦

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