samedi 19 février 2011

LA TARENTELLE PRÉSIDENTIELLE

Nicolas Sarkozy veut rouvrir un début national sur la laïcité, focalisé sur la place de l'Islam en France. Il apparaît comme une aveuglante évidence que son intention n'est pas de résoudre ce qu'il qualifie de "problème pour la France", susceptible de mettre en péril nos principes républicains. Le refus du sectarisme inversé fait à présent l'objet d'un consensus apolitique. On s'y plie, bon gré mal gré, à gauche comme à droite. Toutefois, les dérives que le chef de l'Etat, ses amis et conseillers en communication stigmatisent, ne concernent que quelques minorités, voire quelques centaines d'individus sur le territoire.

Le président sait qu'il est confronté à d'autres priorités, et que ses concitoyens attendent de lui davantage de zèle dans le volet économique et social de son action. Il en a bien conscience quand il manifeste son intention de lutter contre tous les intégrismes, sans pouvoir et sans vouloir totalement s'en donner les moyens. La vérité c'est qu'il rentre dans cette thématique en poursuivant une stratégie électoraliste, bien plus qu'idéologique : il est catastrophé par les sondages d'opinion de plus en plus favorables à Marine Le Pen et, craignant de ne pas être réélu, il ne sait plus quoi trouver pour plaire aux électeurs du Front national.

Ce qui l'empêche de dormir n'est pas l'hypothétique percée de l'extrémisme religieux en France, mais celle, réelle, de mouvements politiques désignés à la vindicte publique comme "extrémistes". En creux, il livre un combat contre lui-même et contre les innombrables lacunes de son gouvernement. Se défausser sur un bouc émissaire, quel qu'il soit, est l'aveu de son impuissance à convaincre. Le plus grand fléau qui ait jamais existé, c'est la c*******.

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